C’était donc vrai. Depuis qu’ils en parlaient de leur " nouvelle formule ", nos collègues de Liberté Hebdo ont fini par l’accoucher, et à la date prévue s’il vous plaît, le 5 octobre 2001. Le bébé a été présenté au bar du Club le lundi 8, où il a été baptisé à la mousse régionale, comme il se doit.
Le titre, créé à l’initiative de la fédération du Parti communiste français du Nord en décembre 1992, avait succédé au quotidien Liberté, disparu quelques mois plus tôt. Un pari un peu fou puisqu’il fallait partir de rien ou presque. Les premiers numéros du " petit canard rouge " furent ainsi sortis grâce aux premiers milliers d’" abonnements fondateurs " qui lui permirent de s’autofinancer. Depuis il s’est étoffé. Sa diffusion se chiffre aujourd’hui à 7.000 exemplaires environ. Son équipe - rédaction, administration - s’est renforcée pour se situer à onze personnes (équivalent temps plein) aujourd’hui, dirigée par Jean-Pierre Tonder, successeur de Pierre Demessine à la direction du journal.
Il lui fallait pourtant évoluer, explique Jean-Louis Bouzin, rédacteur en chef. Évoluer pour être plus le " canard " du mouvement et de la transformation sociale qui est à l’origine de sa création, pour être également " plus de proximité ", c’est-à-dire sur le terrain, dans les localités, " proche des gens qui font rarement la une de l’actualité ", des associations.
Au-delà d’un simple changement de look, d’une présentation plus claire, plus aérée (28 pages au lieu de 24, plus de photos, de quadri…), avec une part magazine importante, Liberté Hebdo veut aussi jouer la carte de l’ouverture.
Marc Dubois
