Créé à l’initiative de Grégoire Furrer, le fondateur du festival de Montreux en Suisse, qui a vu en Lille un vrai carrefour pour le rire, Lillarious se donne l’ambition d’inspirer, d’innover et de réunir publics et organisations pour parler de l’humour et bien sûr de rire ensemble,
Pour sa première, il n’est pas question de faire la même chose qu’en Suisse (Montreux). Parce que l’humour est une « affaire sérieuse » (dixit le créateur), le festival a programmé plusieurs événements du 1er au 5 février : une conférence, des galas, des spectacles et une rencontre avec les représentants de tout l’écosystème de l’humour pour des « Etats généraux de l’Humour », un projet inédit en France.
Pour Grégoire Furrer, l’humour qui était pendant longtemps un art mineur se rebelle aujourd’hui et s’impose comme un art à part entière.
« En France, la filière de l’humour n’est pas organisée comme celle de la musique ou du cinéma » nous confie-t-il. « Le Québec possède une structure depuis trente ans, les Belges ont fondé la Fédération des professionnels de l’humour pendant la pandémie, des initiatives similaires existent en Suisse. Il serait logique qu’en France on suive la même démarche. »
Ce festival haut en couleur se veut le grand rendez-vous comique des Hauts-de-France, terre de culture.
En effet, il s’est déroulé au cœur de la ville et a reçu un très bel accueil aussi bien de la part du public que des institutions partenaires de l’événement. Avec la participation des artistes venus des quatre coins de monde pour se produire pour la première fois en France, Grégoire Furrer insiste sur le fait que Lillarious est aussi le moyen de rassembler les nations autour du rire. Cet amoureux du spectacle le sait, « beaucoup de jeunes veulent s’orienter vers l’humour », mais « pour être un vrai comique », souligne t-il, « il faut être drôle, développer une écriture singulière, incarner un personnage et être patient pour en faire son métier ».
Après cette première édition, il promet de revenir avec d’autres spectacles, d’autres humoristes et le moins qu’on puisse dire c’est que Lille s’y prête bien et l’accueil est plus ce que chaleureux. Rendez-vous l’année prochaine...
Entretien vidéo avec Grégoire Furrer, fondateur du festival de l’humour Lillarious