- Benoît Grécourt, directeur du Château d’Hardelot, Dominique Dupilet, président du Conseil général du Pas-de-Calais et Sébastien Mahieuxe, directeur artistique du festival et du château d’Hardelot
« La culture, dans le département du Pas-de-Calais, n’a pas de limite financière », cette phrase du président du Conseil Général montre l’implication de la collectivité locale et la volonté d’inscrire le festival et le château d’Hardelot dans la durée. Pour le festival, le pari semble réussi, l’édition 2012 a accueilli une moyenne de 200 spectateurs par représentation pour les 17 spectacles proposés et l’équipe fonde de grands espoirs sur la nouvelle programmation. Sébastien Mahieuxe se félicite de la diversification du public, qui rassemble à la fois des « aficionados » assistant à de nombreux concerts, et le grand public. Les efforts consentis, notamment sur la tarification et la pédagogie, ont permis de lever les appréhensions de ce dernier qui n’a désormais plus peur d’un festival de musiques « savantes ». Le ticket à 10€ par concert (gratuit pour les moins de 18 ans, étudiants, bénéficiaires Revenu de Solidarité Active, demandeurs d’emploi) joue beaucoup dans cette démocratisation et facilite les découvertes. Le mécénat de grandes entreprises permet également à des spectateurs d’assister gratuitement à un premier concert et de leur donner l’envie de revenir ensuite.
Quid de la programmation ? Le fil rouge imaginé par le directeur artistique s’intéressera aux reines, d’Angleterre et de France, le centre culturel du château d’Hardelot étant dédié à la célébration de l’Entente cordiale. Purcell, Haendel, mais aussi d’autres compositeurs anglais moins connus chez nous, seront sur les pupitres d’interprètes de renommée internationale : le Concert Spirituel, The Nash Ensemble of London, l’Ensemble Clément Janequin, les Musiciens de Saint Julien, le King’s Consort, les sopranos Simone Kermes, Véronique Gens et Sophie Junker, François Dumont (Piano)... L’ensemble du programme est consultable sur le site internet du Château d’Hardelot, avec en clôture l’opéra Atis de Piccini, repris d’un livret de Lulli.
Un projet ambitieux et à long terme
Cette année encore les représentations du festival se tiendront dans le théâtre éphémère acquis par le Conseil général, ce dernier sera remplacé dès l’an prochain par un nouveau théâtre de 400 places, d’inspiration élisabéthaine, en cours de construction. Ce nouvel équipement sera la partie la plus visible des transformations du château d’Hardelot qui disposera prochainement d’une salle d’exposition temporaire, d’un jardin reconstitué... Car si la période estivale se prête particulièrement aux grandes manifestations, le lieu propose une programmation annuelle. Cette année par exemple, l’exposition Sweet Sixty a rassemblé plus de 12000 visiteurs hors-saison. La programmation éclectique des mois de juillet et août devrait confirmer l’engouement du public pour ce lieu qui devient une référence culturelle pour la Côte d’Opale : opéra, jazz, théâtre de rue, projection de films en plein air, concert de Jane Birkin, Murray Head... De quoi inciter les visiteurs à faire le déplacement jusqu’au château d’Hardelot.
N.B.