Numérique, crise sanitaire et organisation ou encore programmation, François Bou est venu nous parler de l’actualité de l’ONL au Club de la presse

, par communication@clubdelapressehdf.fr

Vendredi 12 mars, le Club de la presse a reçu François Bou, directeur général de l’Orchestre national de Lille (ONL). Actualités, crise du Covid, développement du numérique… Il a abordé de nombreuses questions concernant la structure.

La crise sanitaire actuelle a poussé de nombreuses structures culturelles à se réorganiser suite aux fermetures des salles au public. Par chance, l’Orchestre national de Lille était déjà prêt à faire face à la crise.

À son arrivée à l’ONL en 2014, François Bou réaffirme le développement de la partie numérique et audiovisuelle de la structure. Alors qu’elle organise déjà des ciné-concerts, M. Bou considère que l’audiovisuel et les ciné-concerts « sont une intuition juste  ». Ils investissent donc 350 000 € dans le développement de l’audio avec un studio de captation qui permet de diffuser pendant les ciné-concerts, ou de diffuser de la musique électro-acoustique de créations contemporaines avec de la spatialisation dans la salle. Le financement se fait grâce à des partenariats privés et publics et au mécénat de Sennheiser.
L’autre objectif était de renforcer et de dynamiser la politique d’enregistrement de disques pour les maisons de disque. Depuis cinq ans, 18 disques sont ainsi sortis.

Le numérique permet de toucher plus de monde

Deux ans après son arrivée, François Bou souhaite développer l’audiovisuel et la vidéo. La location du matériel pour les captations enregistrées pour des chaînes de télévision coûtent cher. Le but étant d’attirer un nouveau public, qui ne se déplace pas forcément pour ce genre d’événement. Puis, la crise du Covid et le premier confinement stoppent les activités de l’ONL. Grâce à son développement précurseur du numérique l’ONL, cependant, rebondit. Le Piano festival est l’occasion de diffuser une vingtaine de concerts et de produire plus de 30 artistes. « On a transformé la scène du Nouveau siècle en plateau de tournage » décrit M. Bou.

Le numérique a permis de toucher un autre public. Pendant la crise, l’Orchestre, comme toutes les structures culturelles, a un rôle nécessaire, selon François Bou. « L’Orchestre est essentiel parce qu’il produit du lien social et qu’aujourd’hui, il nous manque la dimension spirituelle dans nos vies. »

Malgré un travail constant avec les syndicats, les scientifiques, les autres organisations culturelles, ainsi que le ministère de la Culture, les demandes restent pour le moment vaines. « Ça fait des mois qu’on travaille sur des protocoles sanitaires », martèle M. Bou.
Même s’il ne cache pas sa colère lorsqu’il évoque la situation actuelle et les restrictions que subit le secteur de la culture, le directeur général peut se vanter d’avoir réussi une adaptation qui n’était pas évidente.

Un programme riche pour les mois à venir

Le prochain programme se fera autour de la Symphonie héroïque de Beethoven avec Jan Willem de Virend, premier chef invité, à la direction. «  Ça tombe bien par les temps actuels  », ironise M. Bou. Il sera en ligne dès demain et pour trois mois.
La Marche funèbre de Cherubini, un compositeur italien acclimaté à Paris, directeur du conservatoire pendant la révolution française est également au programme. « Avec un gong, des timbales, un programme très original », termine François Bou.

Écoutez l’intervention complète de François Bou sur notre page Facebook


 

 

 

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