Paris-Normandie : 111 suppressions d’emplois (21 mars 2012)

Suite au placement en redressement judiciaire de son pôle normand, dont le quotidien Paris-Normandie, le groupe Hersant médias (GHM), envisage la suppression de 111 postes, dont 21 journalistes, sur les 307 que compte son effectif. Ces licenciements s’inscrivent dans un «  plan de développement » (sic) qui, selon Michel Lepinay, président SNPEI, éditeur de Paris-Normandie, doit permettre au groupe de retrouver l’équilibre en 2013 et renouer avec les bénéfices en 2015.

Pour sa part, le SNJ « dénonce fermement les pratiques d’un « patron voyou » et n’exclut aucune riposte, qu’elle soit de nature sociale et/ou judiciaire ». Selon le syndicat de journalistes, « Paris-Normandie n’est que la première victime d’une opération domino qui, à terme, affectera l’ensemble des journaux du groupe ».

On sait que le redressement judiciaire de Paris-Normandie intervient dans le cadre d’une vaste restructuration/recomposition au sein de la presse régionale, qui a notamment vu s’engager des négociations entre le groupe Rossel/VNI (Voix du Nord).

Pour la Filpac-CGT, le groupe GHM, ce dernier souffre de la « prétention (de son actuel propriétaire) à nettoyer les titres qu’il veut vendre à Rossel Voix du Nord ».

« L’attitude de Philippe Hersant et de la direction belge de Rossel est inacceptable  », dénonce le SNJ CGT. « Est-ce avec 21 journalistes en moins que les journaux normands vont regagner les dizaines de milliers de lecteurs perdus pour cause de contenu indigent ? » interroge ce syndicat. « Ce plan ne cache-t-il pas plutôt la volonté des groupes de presse régionaux en pleine restructuration de multiplier les pages communes et de faire traiter l’information locale par des correspondants locaux de presse (CLP). Correspondants locaux utilisés comme des journalistes mais sans en avoir ni le statut, ni la rémunération et donc taillables et corvéables à merci.
Le dédain affiché par ces patrons-voyous doit être combattu avec le même mépris et avec la même détermination
 » estime le SNJ-CGT.

Alors que le tribunal de commerce doit statuer le 11 avril, les syndicats Filpac-CGT et SNJ du pôle normand ont décidé d’un plan d’action appelé les « Lundis Paris Normandie » dont le premier s’est déroulé ce 19 mars devant le ministère du Travail. A la Voix du Nord, la Filpac CGT avait décidé le même jour des assemblées générales qui ont retardé le démarrage des rotatives.


 

 

 

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