Dans la presse

Pierre, Marine, Shéhérazade, Dany et les autres… (13 décembre 2010)

Quoi de neuf dans la presse et dans la région, ce lundi matin 13 décembre ? A lire les titres, beaucoup de visages, portraits ou interviews. Beaucoup de gens, connus ou moins connus, qui ont des choses à dire. Normal : c’est d’abord cela, la presse.

Pierre Laurent et les 20 ans du PCF
Retour d’abord sur la Une de Liberté Hebdo de cette semaine (paru vendredi 10). Parce que, précisément, il titre ce qu’il y de neuf… à gauche. «  Du neuf à gauche s’il vous plait ! » lit-on sur un portrait de Pierre Laurent . Interrogé par Bruno Cadez, le secrétaire national du PCF s’exprime sur 90 années d’histoire communiste en France. Pour lui, le parti communiste, créé en 1920, «  a le devoir d’innover pour proposer un projet capable de rassembler afin de changer durablement les choses  ». Quid du Front de Gauche dont il est l’un des fondateurs ? « Le Pcf ne sera utile à la société que s’il se met au service du rassemblement ; nous voulons cultiver à la fois l’apport original du Parti communiste et l’ambition du rassemblement », répond son secrétaire national. Mais, précise-t-il, « Je ne suis pas sûr toutefois qu’il faille prendre le chemin le plus court d’une réunification en créant une nouvelle formation politique. Je crois plus à la créativité des logiques de coopérations. Elles permettent la volonté de chacun dans une volonté de mise en commun. » A signaler que Pierre Laurent sera au Club de la presse le lundi 20 décembre 2010 à 17h45 .

La jeune génération du PCF
Bon. Et les nouvelles générations au sein du PCF, alors ? Liberté Hebdo s’y intéresse à travers plusieurs figures, à commencer par celle de Valérie Pringuet (36 ans). Cette militante CGT, ancienne vendeuse de Pimkie, a été élue cette année conseillère régionale sous l’étiquette du PCF. C’était juste après la lutte des « Pimkie ». Pour elle, le PC reste « utile » ; Ainsi qu’elle le confie à Mathieu Hébert, « J’ai adhéré au PCF, pas au Front de Gauche (…) L’esprit de terrain, la révolution, ce sont mes valeurs, des valeurs que je ne retrouve pas ailleurs ». Autre représentant de « la jeune génération aux responsabilités », Arnault Beauquel (38 ans) estime que le « PCF n’est pas un parti moribond  ». Cet enseignant, engagé dans la vie syndicale, vient d’être élu à la tête de la section de Maubeuge Bavaisis.

Pour ce dossier, Mathieu Hébert a aussi rencontré des militants beaucoup plus jeune. Comme Vivien (16 ans), élève de 1ère, qui a manifesté contre le projet gouvernemental de réforme des retraites. Le jeune lycéen en est certain : «  Le système capitaliste tel qu’il est n’est pas bon  ». Et il veut « changer ça ».

La « faute » de Marine Le Pen
Il est un autre personnage politique dont on parle beaucoup encore ce matin. Mais les journaux ne savent plus s’il faut parler de nouvelle génération à son égard. Il s’agit de Marine Le Pen. Depuis qu’elle a comparé les prières musulmanes, dans la rue faute de lieux de culte, à l’Occupation, vendredi dernier, elle a sérieusement écorné son image associée à une renouveau du Front national. « Le FN de papa », titre Libération en Une. Et pour qui n’aurait pas compris, on voit Marine Le Pen affublée du vieux bandeau de son père. Passé les borgnes, il n’y a plus de limite. En pages intérieures, le quotidien titre : « FN : nouveau visage et vieilles recettes ». « C’est un fait, écrit Laurent Joffrin, le Front national a changé : il est plus dangereux qu’auparavant ».

Patrick Pépin, pour Nord Eclair, y voit une preuve que « derrière une image policée, derrière un discours qui cite les mots république et laïcité, se cachent des thèmes fondateurs de l’extrême droite française.  » Pour lui, « la droite extrême a un boulevard devant elle  ». Par conséquent, analyse-t-il, «  la droite parlementaire devrait prendre au sérieux cette menace  », et la gauche « ne peut continuer à se laisser déposséder de son capital génétique –république et laïcité- au profit d’une famille qui a toujours récusé ces valeurs  ». Et Patrick Pépin le dit très clairement : «  la gauche ne peut plus (…) accepter d’être la représentante des classes moyennes supérieures ; Son terreau naturel et historique c’est le peuple. Or, ce peuple louche du côté de Madame Le Pen, dont le discours est simple –simpliste- et lisible par les classes populaires qui souffrent vraiment de la crise ».

A ce propos, il est également intéressant de lire les démentis apportés, sur libelille.fr, aux allégations de Marine Le Pen qui accuse les boucheries hallal de n’employer que des personnes de confession musulmane. A ce propos, il est également intéressant de lire les démentis apportés, sur libelille.fr, aux allégations de Marine Le Pen qui accuse les boucheries hallal de n’employer que des personnes de confession musulmane. Toujours à ce fameux propos, et même si cela a bien peu à voir, jetez donc un coup d’œil sur le compte-rendu de conférence sur le halal, dans les éditions de Roubaix et Tourcoing de La Voix du Nord. Il s’agit d’une conférence organisée vendredi soir par l’ « Association Rencontre et Dialogue » (ARD, sans H… ah bon !). A la lecture de cet article, signé Wilfried Hecquet, on peut raisonnablement se dire que le débat n’est pas clos et n’est pas clair. Bref, on n’est pas sorti de l’auberge…

Avec la SNCF, ce n’est plus possible
Autre figure, ce matin, dans l’édition tourquennoise de La Voix du Nord, celle de Shéhérazade Bentorki. Elle a 24 ans. Elle est, depuis le mois dernier, la plus jeune conseillère municipale de Tourcoing. Elle dit vouer « une grande admiration à Jean Jaurès », à ses yeux « LA figure de l’histoire du socialisme en France ». Elle regrette qu’aujourd’hui, « on fait plus de la politique ‘’people’’ », elle est persuadée qu’il faut changer tout ça (…) et que « les jeunes doivent prendre leur avenir en main ». Oui. Comme Vivien, cité plus haut. What else ? comme dirait la pub sur le maître chanteur au plus au des cieux ? Victor Saison-Willot nous répond : « Shéhérazade est championne de lutte ». Voilà qui ne s’invente pas.

D’accord. Bon. Les journaux ne parlent donc que de figures politiques, ce lundi matin ? Voyons Nord Eclair. Les pages « Tourcoing », là encore. Un portrait de Stéphane Binhas, ancien journaliste et actuelle plume du maire Michel-François Delannoy. Celui qui écrit ses discours. Un excellent portrait-interview signé Jean-François Rebischung. En neuf questions, ce dernier fait le tour de l’exercice d’un métier peu connu. Nous retiendrons celle-ci : « Un discours sert une seule fois ou il peut être réutilisé comme on le voit parfois jusqu’au sommet de l’Etat ? » Que répond Stéphane Binhas ? A lire dans Nord Eclair !
Allez. Cette fois on sort de la politique pour entrer dans l’économie. La Voix du Nord nous apprend ou nous rappelle que « a SNCF a supprimé 10 postes sur 100 du service fret d’Aulnoye-Aymeries ». Comment ? En sacrifiant le service du « wagon isolé » qui permet à des industriels de Sambre-Avesnois de recourir à des expéditions de marchandises en utilisant un ou plusieurs wagons qui seront ensuite regroupés. C’est-à-dire qu’il n’était pas nécessaire de recourir à un train entier. Aujourd’hui, donc, c’est fini et plusieurs sites industriels de Sambre-Avesnois se retrouvent le bec dans l’eau. L’une d’elle, Akers Berlaimont, a trouvé une solution, c’est-à-dire un nouveau prestataire : OSR France, une filiale des chemins de fer belges SNCB qui souhaite se développer en gare d’Aulnoye-Aymeries. « David Souilah, le directeur d’Ackers-Berlaimont est soulagé, écrit Florence Delsinne. Le contrat « wagon isolé avec OSR démarre aujourd’hui ». Avec la SNCB, c’est possible. Et ça, ce n’est pas de la politique, c’est de l’économie.

Et Dany ?
On apprendra encore, à la Une de La Voix du Nord, que « le TER-GV continue d’étendre son réseau ». Deux nouvelles gares du Nord – Pas de Calais, Etaples et Rang-du-Fliers, sont en effet desservies et donc reliées beaucoup plus rapidement à la métropole lilloise. Dix ans après l’engagement de la Région dans le TER-GV, le « pari est réussi », écrit Bernard Virel.
Nord-Eclair de ce lundi choisit quant à lui de consacrer sa Une à l’avenir des lycéens. Pour eux, c’est en décembre que l’avenir se décide, note Bérangère Barret. « Mais quel avenir ? Ont-ils seulement une idée ? Sont-ils orientés ? » Deux pages pour démontrer que c’est tout sauf évident, surtout pour les moins aisés. Voilà qui nous ramène au jeune Vivien, encore en 1ère, évoqué par Liberté Hebdo cette semaine…

Au moment de conclure cette trop longue revue de presse, voilà qu’apparaît l’oublie de taille, l’erreur fondamentale, la FAUTE. Nous n’avons pas parlé du dernier film de Dany Boon, ou plutôt de la campagne de communication qui vient d’être lancée dans la région à grands fracas et à grands débordements de colonnes.
Il n’y a plus de place. Rien d’autre à déclarer. Circulez.

Philippe ALLIENNE


 

 

 

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