Proximité & précarité - Le colloque qu’il fallait faire - juillet 2004

Évolution de la notion de proximité et difficulté grandissante de traiter le local, précarisation croissante des métiers du journalisme, voilà les deux grands thèmes abordés lors de ce colloque qui s’est tenu à l’École supérieure de journalisme de Lille, en partenariat avec Réseau-ESJ, réunissant des journalistes et un large public concerné par les problèmes de la communication.

En attendant la publication des Actes du colloque, les pages qui suivent donnent un aperçu des débats menés aussi bien en séances plénières que dans les six ateliers thématiques.
Accueil des participants
Soizic Baron et Barbara Six accueillent les premiers participants.
En attendant le début du colloque : une occasion de retrouver confrères et consoeurs
Bienvenue

Les anciens, acteurs des évolutions du journalisme

Didier Eugène
Président de Réseau-ESJ

En guise de bienvenue à tous les participants et toutes les participantes de ce colloque, je manquerais à mes devoirs si j’omettais ce rappel : depuis presque 80 ans, l’École supérieure de journalisme de Lille est au service de la profession. Elle s’est adaptée à toutes ses évolutions. Ses presque trois mille anciens - le chiffre gonfle rapidement en raison de la diversification des filières - sont eux-mêmes, et elles-mêmes, les acteurs et actrices de ces évolutions. Ils en sont les moteurs, les témoins - ou hélas - parfois les victimes.

En nous associant au Club de la Presse Nord - Pas de Calais dont le président, Philippe Allienne est lui-même un ancien de cette école, Réseau-ESJ, association des anciens de l’ESJ, a voulu offrir un lieu et un temps de réflexion collective aux journalistes sur deux thèmes vécus au quotidien : le lien de proximité avec le lecteur et le statut de précarité auquel cette profession est, comme les autres, confrontée. Les conséquences sur le recrutement, la formation, la vie des journalistes... doivent être saisies avec précision.

Réseau-ESJ répond ainsi à trois de ses objectifs : réfléchir aux évolutions de la profession, permettre les échanges entre professionnels, mettre l’École et ses réseaux au service d’un journalisme qui vient toujours s’y ressourcer. Bonne journée !

Une idée qui a fait son chemin

Philippe Allienne
Président du Club de la Presse Nord - Pas de Calais

Merci à l’École de nous accueillir et merci à Réseau-ESJ d’avoir co-organisé avec nous ce colloque.

Cette journée marque l’aboutissement d’un long stress. Les permanentes du Club de la Presse en savent quelque chose. L’équipe bénévole emmenée par Mathieu Hébert également. Monter une telle opération n’est pas facile, c’est le moins que l’on puisse dire. Mais il fallait le faire.

La logique de groupe qui s’applique aux journaux, le développement de l’Internet, la situation dans l’audiovisuel public... sont autant de remises en question de nos métiers et surtout de la manière de les pratiquer. Que signifie l’information de proximité, aujourd’hui ? Comment faut-il, comment peut-on la traiter ?

La précarité qui se développe dans les rédactions et dans le monde des pigistes, l’utilisation actuelle des correspondants locaux de presse, le recours, parfois abusif, aux stagiaires sont des préoccupations de plus en plus visibles. La précarité peut parfois devenir un moyen de gestion. La qualité de l’information ne peut alors qu’en pâtir.

Voilà, très résumées, quelles sont les questions que nous nous sommes posées en préparant ces rencontres. Il peut certes sembler curieux d’évoquer toutes ces problématiques et ces difficultés dans une école de journalisme. Mais d’abord, qui dit question n’induit pas forcément réponses négatives, nous le verrons au cours des travaux et des différentes contributions.

Ensuite, il nous a semblé utile de réfléchir autour de ces différents thèmes. Nous ne sommes pas vraiment les seuls. En début de semaine, le 1er juin, le Centre de droit de l’information et de la communication de l’université libre de Bruxelles organisait un colloque sur le statut du journaliste. Et demain, au Québec, nos consoeurs et confrères sont invités à réfléchir sur le développement du travail à la pige. C’est dire !

Alors bien sûr, pour cette première (en ce qui nous concerne), nous aurons sans doute commis quelques bévues, oublis et autres imperfections. Mais ce colloque a au moins le grand mérite d’exister.

En vous remerciant de votre présence et de votre participation, il me reste à vous souhaiter de bons travaux.

Sommaire

Le traitement de l’information de proximité : la séance plénière et les ateliers du matin

La précarisation du métier : la séance plénière et les ateliers de l’après-midi

Après l’effort, le réconfort


 

 

 

La Vie du Club

ESPACE PRESSE