Slimane Tir, vice-président de LMCU, présente les ambitions de l’Espace Naturel Métropolitain au Club de la Presse - 16 décembre 2004

Aujourd’hui 15 m2 d’espaces verts par habitant dans la métropole lilloise, demain (avant 2015) 10 000 hectares grâce à un programme de protection et de requalification des espaces naturels et de loisirs piloté par l’Espace Naturel Métropolitain (ENM), une nouvelle compétence de Lille Métropole communauté urbaine. Slimane Tir, vice-président de LMCU chargé de l’ENM, a présenté cet ambitieux programme (60 millions d’euros d’ici à 2007) lors d’une réunion-débat au Club de la Presse.

Soixante mètres carrés d’espaces verts par habitant à Amsterdam, 26 m2 à Bruxelles, avec seulement 15 m2 les habitants de la métropole lilloise sont chichement dotés du fait de l’industrialisation, et de l’urbanisation peu maîtrisée, héritées de son passé récent.

Cependant cette préoccupation « verte » n’est pas récente : en 1973, un espace de plus de 2 500 hectares destiné aux loisirs était envisagé dans le secteur des Weppes. Mais ce n’est qu’en 1993 que le syndicat mixte du parc de la Deûle voit le jour et les premiers travaux ne commencent qu’en 2000.

Dans différentes zones de la métrople, pas moins de sept syndicats intercommunaux se partageaient la compétence « espaces naturels » pour des zones bien définies (base des Prés du Hem, canal de Roubaix, val de Marque...) C’est en 2001 que Lille Métropole communauté urbaine prend en droit la compétence sur cette question pour les espaces d’au mininum 12 hectares.

L’Espace Naturel Métropolitain

Mais Slimane Tir souligne que la disparition de ces syndicats et leur fusion en un seul syndicat communautaire se fait « en reconnaissant le travail des pionniers, avec la volonté de les impliquer dans le nouveau syndicat et de valoriser leurs projets qui gardent toute leur dynamique. »

Depuis 2002, le syndicat mixte « Espace Naturel Métropolitain » gère, anime et protège directement grands parcs urbains et plans d’eau aux portes de l’agglomération lilloise, soit 1 000 hectares regroupés en quatre grands ensembles (vallée de la Lys et Basse-Deûle, parc de la Deûle et Périseaux, Marque urbaine et canal de Roubaix, val de Marque et chaînes des lacs de Villeneuve-d’Ascq).

En pilotant ces programmes de protection et de requalification des espaces naturels et de loisirs, ENM doit, selon le vice-président de LMCU, permettre de « faire plus, plus vite et mieux ».

L’objectif est ambitieux. La métropole doit disposer avant 2015 d’environ 10 000 hectares d’espaces verts grâce à deux plans : un plan « bleu » pour l’aménagement des cours d’eau, et un plan « vert » pour l’aménagement des parcs urbains actuels et le doublement de la superficie des espaces verts de proximité en ville (squares et jardins de quartiers). En dehors des zones urbaines, la priorité va à la protection des terres agricoles à forte productivité et des territoires « naturels » (val de Marque, zones boisées de Phalempin et de la Pévèle, prairies de la Lys).

Pour Slimane Tir « la préoccupation principale est de mettre en place un politique globale ». Les leviers à actionner sont multiples. Les acteurs avec lesquels il faut négocier aussi. Et certains sont importants comme le monde agricole, Voies Navigables de France (canaux, rivières ou berges) ou la SNCF (les « délaissés »). Avec eux il faut arriver, selon le vice-président de LMCU, à des accords « gagnants/gagnants » c’est-à-dire des « bénéfices » pour LMCU contre des aides à l’aménagement.

Tout cela a un coût : 60 millions d’euros engagés par LMCU pour la période 2002-2007 qui doivent selon Slimane Tir « servir de levier » pour attirer d’autres investisseurs et mobiliser des fonds non communautaires.


 

 

 

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