Depuis quelques semaines, un collectif, auquel appartient le Club de la presse, s’est constitué autour de journalistes, réalisateurs, producteurs, acteurs culturels… Un manifeste fondateur a été adopté, que Régis Verley, membre du collectif, a eu l’occasion de développer. Avec pour maîtres mots : « pluralisme », « créativité », « culture populaire »… De son côté, Elisabeth Clément a témoigné de l’expérience de Télé Nantes, qui partage une fréquence avec Nantes 7, détenue par le groupe Ouest-France. Avec le soutien, entre autres, de collectivités, elle s’efforce d’offrir, quelques heures par jour, une tonalité différente.
Christine Laudrin, qui représentait le CSA, a détaillé le calendrier lillois : lancement de l’appel à candidatures mi-février, remise des copies mi-mai, un mois de validation des candidatures, deux à trois pour la sélection et enfin auditions publiques des candidats. Ce débat a également permis à Jean-Michel Lobry, PDG de C9 Télévision et membre du collectif, de réitérer son appel du pied aux autres membres de « Quelle TV régionale pour demain ? » Ce dernier souhaite en effet une candidature commune, c’est-à-dire pour un seul projet, sans partage d’antenne. Il a été clair : si le collectif se lance dans une candidature à part, il s’en retirera.
Le débat a également suscité de nombreuses prises de parole de représentants de télévisions locales, du monde associatif ou de personnes se présentant comme « simple téléspectateur ».
Un compte-rendu complet sera mis en ligne dans les prochains jours sur notre site.
Quelle TV pour notre région ?Un appel à candidatures pour la création d’une télévision locale/régionale sur la TNT va être lancé par le CSA en février 2008 pour une attribution en mai ou juin et diffusion 9 mois plus tard. Un tel projet doit être porté à la connaissance du plus grand nombre, au premier rang desquels les acteurs de l’audiovisuel et de l’information régionale, professionnels, associatifs, créateurs et plus largement les acteurs de la vie économique, sociale et culturelle régionale. Il s’agit alors de saisir l’opportunité d’une nouvelle télévision locale et régionale pour expérimenter une approche innovante sur le plan du contenu, mixte sur le plan économique et institutionnel en faveur d’un véritable service public local et régional de l’information et de la communication. C’est a priori une bonne nouvelle à condition que l’information y soit bien traitée et que ce nouveau média ne soit pas prioritairement un lieu de diffusion de programmes distractifs ou publicitaires qui évitent les sujets qui fâchent ou donnent à réfléchir. Alors même que le monde est complexe à appréhender, la représentation médiatique qu’on en donne est souvent simpliste, car de plus en plus formatée. Aujourd’hui, on tend à nous imposer que tout soit compréhensible immédiatement et par tous. Certaines questions nécessitent pourtant des développements riches et nuancés. Les approches artistiques doivent être diverses et la forme journalistique ne doit pas être la seule manière de rendre compte du réel. Nous souhaitons donner vie à une télévision qui contribue à penser l’altérité, la diversité, qui favorise le dialogue entre les cultures, et qui permette aux téléspectateurs de se sentir concernés de manière active à la citoyenneté. Une télévision qui participe aux chantiers de la connaissance et à la transmission des savoirs. Ce nouvel outil doit favoriser le « mieux vivre ensemble » entre toutes les populations, toutes les cultures car il est un instrument indispensable de la mémoire collective et il peut permettre l’interactivité que génèrent les évolutions des usages en avant vers le futur. C’est une fenêtre ouverte à l’utilisation de toutes les technologies et toutes les formes d’expression : de l’art vivant à l’art numérique en passant par le multiculturel et l’intergénérationnel. Pour ce faire, les professionnels de la région sont prêts à proposer des formes originales (fiction, animation, documentaire de création, films expérimentaux) aux horaires de grande écoute, faisant appel aux multiples compétences existantes en région, tant dans le domaine de la création audiovisuelle, que de l’information, et du développement numérique. La région est riche d’un potentiel exceptionnel et elle se doit de cultiver cette diversité sans pour autant renforcer les situations de monopole. Le Conseil Régional vient de décider la création d’une société d’économie mixte qui correspond au souci légitime de la région de développer l’information, la communication sur des objectifs sociaux, économiques et culturels. Le collectif souhaite pour ce faire engager le dialogue avec tous les acteurs publics et privés, culturels et sociaux, engagés dans ce vaste projet, majeur pour l’avenir du traitement médiatique de notre région. Premiers signataires :
Pour signer ce texte : telelille orange.fr |