Tunisie : L’état de santé du journaliste et opposant Taoufik Ben Brik se détériore. (12 janvier 2010)

Le Comité médical de soutien alerte sur l’aggravation de ses problèmes de santé, qui nécessiteraient surveillance régulière et respect des règles d’hygiène. Arrêté le 29 octobre 2009 et placé sous mandat de dépôt pour “faits de violence, atteinte aux bonnes mœurs et détérioration vilontaire des biens d’autrui“, Taoufik Ben Brik a été condamné après un simulacre de procès à six mois de prison ferme. Il affirme être « victime d’un traquenard » monté selon lui par la police politique. « Taoufik ne va pas bien », explique sa femme à l’Humanité, en écho au communiqué publié quelques jours plus tôt par le Comité médical de soutien de Taoufik Ben Brik qui indique que « l’état de santé » du journaliste « nécessite la prise de deux médicaments indispensables à sa survie » et avertit que « des règles d’hygiène draconienne doivent être respectées afin d’éviter toute décompensation pouvant menacer son pronostic vital ». Face à la dégradation de la santé de son mari, et après plusieurs courriers adressés aux autorités tunisiennes, dont le président Ben Ali, courriers restés sans réponse, son épouse Azza Zarrad, dont les visites à Ben Brik sont interrompues dès lors qu’est abordée la campagne de solidarité en faveur du journaliste, a observé symboliquement une grève de la faim, le 31 décembre dernier, pour clamer  : « Non à la mort de Taoufik Ben Brik. » La veille, 30 décembre, la police tunisienne avait dispersé un rassemblement devant le local du journal d’opposition al-Mawqaf, organe du Parti démocratique progressiste (PDP). Ce rassemblement, le premier du genre en Tunisie, exigeait la libération de Ben Brik et du journaliste et membre du PDP Zohair Makhlouf, condamné à trois mois de prison ferme pour un reportage sur la zone industrielle de Nabeul (est de Tunis), ainsi que l’arrêt des atteintes aux libertés démocratiques.


 

 

 

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