Un photojournaliste togolais agressé pour la seconde fois en 15 jours (27 août 2010)

Reporters sans frontières dénonce l’agression dont a été victime Didier Ledoux, journaliste pour le journal privé togolais « Liberté ». Ce 25 août, alors qu’il prenait une photo du Palais de justice de Lomé où se tenait le procès de plusieurs médias, il a été apostrophé par des gendarmes togolais. Ces derniers lui ont demandé d’effacer l’image. Devant son refus, ils l’ont traîné de force vers un véhicule 4x4 de la gendarmerie, l’ont roué de coups avant de l’embarquer à destination de leur camp. « Ils m’ont frappé au cou et aux côtes et me poussaient sous leur banquette. Dans le véhicule, ils me disaient que je constituais une ’merde’ pour eux depuis 2007 », a déclaré le journaliste.

L’Union des journalistes indépendants du Togo (UJIT) et un Comité des patrons de presse ont téléphoné au commandant de la gendarmerie pour tenter de faire libérer leur confrère. « Ils m’ont largué juste avant d’atteindre le camp de la gendarmerie. Ils n’ont pas retiré mon appareil ni réclamé la photo incriminée », a expliqué le journaliste une fois relâché. Il se plaint d’avoir été blessé par les agents, et attend les résultats de l’analyse médicale.

Ce même journaliste avait déjà été agressé le 10 août dernier, cette fois par un officier de l’armée française, alors qu’il effectuait un reportage sur une manifestation non autorisée par le pouvoir. Le militaire, conseiller du chef d’Etat major de l’armée du Togo, insistait pour qu’il efface les photos. La scène filmée par le correspondant sur place de l’agence Reuter a été diffusée sur internet. L’officier a été rappelé par Paris et s’est vu infliger une sanction disciplinaire de dix jours d’arrêt.


 

 

 

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