Il semble en fait que cet avocat, ancien opposant, joue les sapeurs pompiers afin de calmer le jeu. Le retrait du collectif d’avocats, présenté comme une décision spontanée après la demande d’Ali Anouzla de suspendre le journal électronique « lakome.com » aurait en fait été provoqué. Par qui ? Par un système au pouvoir, le « Makhzen », qui a tout intérêt à faire retomber la tension autour de cette affaire de censure et de délit d’opinion. La pression exercée au niveau national et international (les comités de soutien et la campagne du confrère d’Anouzla, Aboubakr Jamaï) ont fait le reste.
Le nouvel avocat d’Ali Anouzla aurait donc tout mis en œuvre pour obtenir de son client qu’il suspende son titre et accepte de négocier, au grand dam de ses confrères du barreau de Rabat. Résultat, Ali Anouzla est sorti de sa geôle mais comparaîtra bien devant le tribunal ce mercredi 30 octobre pour : "assistance à des criminels ayant commis des actes de terrorisme", "fourniture de moyens pour la commission d’actes terroristes" et "apologie de crimes terroristes"
On notera par ailleurs que « lakome.com », s’il ne paraît plus au Maroc, est toujours accessible à l’étranger, dont la France. D’ailleurs plusieurs sites faisant référence à l’affaire sont actuellement bloqués au Maroc. Aboubakr Jamaï a lui-même fait l’objet d’attaques l’accusant d’avoir repris la direction du site contre l’avis de son confrère et associé. En réalité, aucun d’eux ne peut prendre l’initiative d’arrêter le site au niveau de la toile internet s’il n’a l’accord de l’autre. Le déroulement et la poursuite de cette affaire semblent bien s’apparenter à une censure par l’Etat et à une série de manipulations orchestrée par le pouvoir.
En attendant le procès de ce 30 octobre, nous demeurons mobilisés.
Ph. A
Lille, le 26/10/2013
Le Comité Nord-France de Soutien à Ali ANOUZLA (journaliste marocain), a appris sa libération provisoire ce vendredi 25 octobre 2013 et salue la mobilisation importante, nationale et internationale, qui a su maintenir la pression jusqu’à cette libération. Cependant, Ali ANOUZLA, qui était détenu depuis le 17 septembre, reste toujours poursuivi pour des charges surréalistes et injustes : « apologie de crimes terroristes », « fourniture de moyens pour des actions terroristes » et « assistance délibérée à des criminels ayant commis des actes terroristes » ! La prochaine audience devant le juge d’instruction est prévue pour le 30 octobre 2013. Le Comité Nord-France de Soutien à Ali ANOUZLA, exige l’abandon des poursuites et des charges qui pèsent encore contre ANOUZLA. Le Comité Nord-France de Soutien à Ali ANOUZLA, rappelle que ce cas n’est pas isolé au Maroc, et appelle à soutenir tous les détenus d’opinion dans leur combat pour la liberté, la liberté d’expression et un Membres du Comité : Contact : amdh.nordfrance gmail.com / 06.51.47.22.43 / https://www.facebook.com/Anouzlalibre |