Alors qu’Emmanuel Macron avait récemment rappelé son attachement à la liberté de la presse et à sa « liberté de blasphémer » (à l’occasion de la republication par Charlie Hebdo des caricatures de Mahomet dans le cadre du procès de l’attentat), le président de la République s’est emporté quelques jours plus tard contre le journaliste du Figaro Georges Malbrunot à l’issue d’une conférence de presse.
Dans un article publié le 30 août sur la situation du Liban, le journaliste, spécialiste du Moyen-Orient et ancien otage de l’Armée islamique en Irak, a écrit que le président français avait menacé d’imposer des sanctions contre les leaders politiques qui seraient réfractaires aux réformes.
"Ce que vous avez fait, compte tenu de la sensibilité du sujet est irresponsable, grave, non professionnel et mesquin", s’est emporté Emmanuel Macron, se sachant filmé par des caméras de télévision.
"Je suis très surpris de la virulence de cette attaque, qui est inacceptable et à laquelle j’ai répondu, a réagi Georges Malbrunot. Je me suis expliqué avec l’Élysée, pour moi l’incident est clos". Pendant la conférence de presse, Emmanuel Macron avait déjà épinglé l’article, sans le nommer, en critiquant ceux qui "écrivent les pires bêtises sur le sujet sans vérification aucune" et en les invitant à "lui poser directement la question".
M.P