Butor, alors, faisait part du souhait de revoir sa maison natale. « J’ai deux vieilles sœurs. Je vais leur demander l’adresse. J’aimerais revoir cette maison où je suis né. Je veux boucler la boucle. »
Onze ans plus tard, le 5 mars 2011, à l’initiative des associations Eugénies, Lieux d’être et Ass’Haut de Mons, Michel Butor revenait enfin à Mons, dans cette maison du 139 de la rue du Général-de-Gaulle où il vit le jour. Fêté par de nombreux amis, accueilli par la nouvelle propriétaire Véronique Canivet, l’écrivain redécouvrit les lieux pas à pas, sourire gourmand émergé de sa barbe blanche.
Pour l’occasion, l’éditeur Dominique Tourte sortait un recueil de Butor, sorte de « voyage sensoriel et méditatif » au travers deux tableaux du Palais des Beaux Arts de Lille : Le chemin du ciel et La chute des damnés peints par Dirk Bouts.
Ces retrouvailles de Michel Butor et de sa ville natale avaient marqué les cœurs et les esprits. Une nouvelle fois, l’écrivain revient donc sur ses premiers pas, cette fois pour une exposition photographique au Fort de Mons en complicité avec Maxime Godard.
Avec la ville de Mons, les éditions Invenit, la revue Lieux d’être et l’association Eugénies, l’écrivain et le photographe seront présents lors du vernissage le vendredi 18 mai à 18 h 30 au Fort de Mons.
Emile Butor, le père, était inspecteur principal des tarifs commerciaux à la SNCF. Michel Butor, comme il l’écrit lui-même, revient comme un voyageur...
« De retour au pays natal pour quelques heures seulement, le voyageur compte les briques du mur des années révolues. »
H.L.
Vendredi 18 mai au Fort de Mons à 18 h 30 : vernissage de l’exposition en présence de Michel Butor et de Maxime Godard.
En compagnie de Michel Butor, exposition mise en images par Maxime Godard. Fort de Mons : A partir du mardi 15 mai, l’exposition est gratuite et ouverte le mardi de 15 h à 19 h ; le mercredi et le samedi de 10 h à 12 h et de 14 h à 17 h 30 ; le jeudi et le vendredi de 16 h à 19 h. Visible jusqu’au 14 mars. Fort de Mons en Baroeul, rue de Normandie.
