Béatrice Bernard de l’Université des sciences Lille1, Marie-Blanche Bourgois de l’EDHEC, Lucie Prouvost de l’École Centrale Lille et Marc Bonpain de l’École des Mines de Douai ont répondu à l’invitation du Club de la presse.
Des horizons divers
- Lucie Prouvost de l’École Centrale Lille, Philippe Schröder, Président du Club de la presse, Marc Bonpain de l’École des Mines de Douai et Béatrice Bernard de l’Université des sciences Lille1
La communication fait partie de ces métiers où l’on peut arriver par de multiples chemins, la diversité des parcours professionnels de nos intervenants en est un bel exemple. Ainsi Béatrice Bernard est nommée directrice de la communication depuis quelques semaines, après avoir occupé une fonction équivalente à l’UTC de Montbéliard, Lucie Prouvost a quant à elle intégré l’École Centrale en 2007 suite à une première expérience à l’étranger. Marie-Blanche Bourgois travaille depuis de nombreuses années pour la communication du groupe EDHEC, Marc Bonpain a d’abord été journaliste, créateur et directeur d’une agence de communication avant d’être nommé responsable du service communication de l’École des Mines de Douai.
Une activité cyclique
Le monde de l’enseignement vit à son propre rythme. Tous nos intervenants soulignent que leur activité est directement liée à la présence, ou pas, des étudiants. Marie-Blanche Bourgois explique « Quand les étudiants sont là il y a un travail de soutien et des coups de mains à donner », toutefois « on ne fait pas à leur place ». Il est vrai que les activités et associations étudiantes sont nombreuses. Agréablement surprise par l’investissement des étudiants dans les 70 associations de l’École Centrale, Lucie Prouvost « passe beaucoup de temps avec eux pour les former aux relations presse. Ce contact est passionnant ».
L’implication auprès des étudiants ne représente qu’une partie de leurs attributions ; recrutement d’étudiants, valorisation de la recherche, de la création d’entreprise, des innovations pédagogiques sont autant de thématiques de communication pour les établissements d’enseignement supérieur. Marc Bonpain résume « nous sommes la pour valoriser le travail des autres », un avis partagé par Béatrice Bernard « c’est un rôle d’interface, tout dépend de la volonté de communiquer de l’établissement ».
La presse régionale et l’enseignement supérieur
La région Nord-Pas de Calais est le second pôle universitaire de France, avec notamment vingt grandes écoles. Selon Lucie Prouvost : « les journalistes connaissent bien le milieu ». Le débat fait néanmoins ressortir deux axes d’amélioration de la relation entre l’enseignement supérieur et les médias. Le rythme scolaire et le renouvellement de promotions tous les ans représentent une contrainte qui ne s’accorde pas forcément aux exigences de la presse. Marie-Blanche Bourgois constate que « les journalistes ne prennent pas toujours en compte le fait que les étudiants changent tous les ans. Le travail de contact et de formation est à chaque fois à refaire. Les journalistes sont plus stables ». Béatrice Bernard et Lucie Prouvost regrettent ne pas toujours pouvoir répondre aussi rapidement que les journalistes le souhaiteraient.
Marc Bonpain pointe un certain manque d’intérêt des médias non spécialisés pour l’enseignement supérieur : « Je suis surpris que des informations ne soient pas plus régulièrement données en presse locale, dans les infos de la région ». L’enseignement supérieur de la région, malgré son dynamisme, aurait par exemple du mal à attirer la télévision. "Les nouvelles chaînes de la région permettront peut être d’y remédier", espèrent nos invités.
N.B.
