La journaliste Catherine Lozac’h, présidente de la commission de la carte des journalistes

, par Faouzia

Journaliste pour Le Télégramme (MORLAIX) et membre du Syndicat national des journalistes (SNJ), Catherine Lozac’h est la nouvelle présidente de la Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels (CCIJP). Elle a été élue à l’issue de l’élection des membres du bureau pour l’exercice 2024, le 14 décembre dernier. Elle succède à Bénédicte Wautelet, du collège employeur. Les deux vice-présidentes de la commission sont également des femmes : Bénédicte Wautelet (SPQN) et Élisabeth Braconnier (SNJ-CGT). Avec Kathleen Grosset (FFAP), le bureau compte quatre femmes sur six membres. Interview de la nouvelle présidente.


Quelle est la priorité de la CCIJP en 2024 ? 

Elle est toujours la même : attribuer la carte d’identité de journaliste professionnel à toutes celles et tous ceux qui entrent dans les critères définis par la loi – le Code du travail –, et qui en font la demande. Grâce à son portail en ligne, la CCIJP en a simplifié les démarches.
L’an dernier, 35 488 demandes de carte de presse ont été examinées. Un chiffre en hausse pour la première fois depuis 2012.
Nous répondons à ces demandes dans les meilleurs délais grâce à l’expertise des journalistes et des employeurs qui composent la Commission et aux compétences de son équipe salariée. Ces délais varient selon le nombre et la complexité des dossiers.
Notre priorité reste donc d’appliquer la définition du journaliste professionnel, au sens de la loi, en étant attentifs aux évolutions du métier, tout en restant fermes sur ses limites : un journaliste professionnel n’est pas un blogueur, ni un influenceur, ni un communicant, et encore moins un autoentrepreneur.

La CCIJP a-t-elle des projets particuliers pour cette année ?  

Afin de renforcer ses liens avec les journalistes professionnels et leurs employeurs, la Commission travaille à la refonte de son site internet. Cet outil de communication, destiné aussi aux futurs journalistes et au grand public, sera opérationnel au printemps. Ce projet est d’autant plus important que 2024, moment particulier pour la CCIJP, est une année d’élections. Pour la deuxième fois, le scrutin, rendez-vous essentiel pour la profession, se déroulera à l’automne 2024 en même temps que le renouvellement de la carte. C’est aussi à ce moment que les mandats des représentants des employeurs seront renouvelés pour trois ans.
 Il sera beaucoup question des Etats généraux de l’information en ce début d’année.

Quels sont les enjeux pour la CCIJP ?

C’est une opportunité pour la commission de la carte d’identité des journalistes professionnels de rappeler que les textes fondateurs de la profession (loi de 1881 sur la liberté de la presse, loi Brachard de 1935 sur le statut de journaliste professionnel et loi Cressard de 1974 pour les pigistes) sont toujours pertinents. Baromètre de la profession, la Commission entend aussi pointer les statuts exotiques qui pénalisent certaines consœurs et certains confrères, notamment parmi celles et ceux qui travaillent à l’étranger pour des médias français. Ce sera enfin l’occasion pour notre instance de réaffirmer sa légitimité : légale, démocratique et bien sûr professionnelle. Et de rappeler son originalité à laquelle nous sommes attachés : un fonctionnement paritaire, efficace et indépendant.
 
 

Composition du bureau pour l’exercice 2024

 
En application de l’article 10 des statuts de la CCIJP, ont été élus :
 Présidente : Catherine LOZAC’H (SNJ)
Vice-présidentes : Bénédicte WAUTELET (SPQN), Elisabeth BRACONNIER (SNJ-CGT)
Secrétaires généraux : Kathleen GROSSET (FFAP), Yoann LABROUX-SATABIN (CFDT)
Trésorier : Philippe BEAUVILLARD (FNPS)
Source : CCIPJ ;

La profession se féminise
Pour Catherine Lozac’h, l’élection du bureau, le 13 décembre 2023, reflète la féminisation de la prrofession. « En 2001, déclare-t-elle au Club de la presse de Bretagne, il y avait 34 227 cartes actives dont 60% détenues par des hommes et 40 % par des femmes. En 2020, pour un total de 34 182 cartes actives, ces taux sont passés à 52,4% pour les hommes, 47,4% pour les femmes (58 cartes non genrées).
Il est donc logique et sain que l’on retrouve cette évolution dans nos instances. »


 

 

 

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