Omerta : un nouveau média dont la ligne annoncée « sans parti pris » pose question

, par communication@clubdelapressehdf.fr

Nouveau média d’enquête et de production de documentaires, Omerta se présente comme un média sans parti pris. Pourtant, la scène médiatique dénonce des positionnements idéologiques clairs.

Lancé en novembre 2022, on ne peut pas dire qu’Omerta connaît le lancement escompté. Qualifié de pro-poutine par Télérama, de média d’extrême-droite par Le Monde, la plateforme qui mise sur le digital est attaquée de tous les bords. Omerta est présenté par ses créateurs comme un média d’enquête et de reportage, et même avec « une haute exigence éditoriale », peut-on lire sur leur site internet.

Selon Franceinfo, « ce média a en fait des positionnements idéologiques clairs, notamment sur le rôle de la Russie dans la guerre en Ukraine ». Dans sa version papier, l’avocat franco-israélien Arno Klarsfeld a déclaré dans une interview que l’Ukraine n’était « pas innocente quant à la guerre », a révèlé Franceinfo. De plus, quelques pages plus loin, un autre article affirme que les « médias occidentaux font de la propagande en faveur de l’Ukraine. De plus, Charles d’Anjou, le patron d’Omerta, a réitéré cet avis à la télévision russe lors de la promotion d’Omerta, a écrit Franceinfo. De quoi s’interroger donc sur l’impartialité du média. Le directeur de publication Régis Le Sommier, ancien grand reporter à Paris-Match, continue de nier tout parti pris.

Des journalistes adeptes des « fake-news » ?

Au-delà d’une ambiguïté sur le conflit entre l’Ukraine et la Russie, le média est aussi pointé du doigt pour ses prises de positions classées à « l’extrême-droite ». Le Monde fait cas de plusieurs points. Omerta a notamment été lancé le 16 novembre à La Palmeraie dans le 15e arrondissement de Paris, un lieu également choisi par le passé par des personnalités comme Eric Zemmour. Le média a par ailleurs produit un documentaire qui est accusé de transphobie par des militants LGBT. De plus, les sujets d’Omerta tournent souvent autour de « l’insécurité, de l’immigration et du wokisme », des thèmes récurrents chez les personnalités classées à l’extrême-droite, selon Le Monde.

Omerta aurait aussi tendance à travailler avec des journalistes adeptes d’informations fausses ou non vérifiées. L’animateur de Sud Radio par exemple, André Bercoff, y anime une émission hebdomadaire, lui qui est d’après franceinfo souvent épinglé pour propager de fausses informations. Dans ce contexte, Alexandra Hendrion-Caude, une généticienne franco-britannique, a été invitée de cette dernière, elle qui a multiplié les déclarations « mensongères » pendant la crise du Covid. Il y aurait même, toujours selon franceinfo, des articles simplement mensongers, dont un qui évoquait une « prétendue dépénalisation de la zoophilie en Espagne ». Omerta est un jeune média dont la scène médiatique française se méfie, non pas pour sa concurrence, mais pour la qualité de ses productions.


 

 

 

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