Un monitoring du CSA belge révèle des dérives pornographiques du réseau social X

, par communication@clubdelapressehdf.fr

L’autorité de régulation de l’audiovisuel belge francophone a mis en lumière des détournements de la loi européenne (Digital Services Act) sur la modération dans les posts publiés sur le réseau X, suite à un monitoring réalisé durant quatre mois grâce à un outil d’intelligence artificielle.

L’étude portait exclusivement sur les contenus pornographiques diffusés sur X par des comptes francophones sur la période de septembre à décembre 2023. D’après Le Monde, 5.000 comptes ont été répertoriés, dont 1.041 ont pu être traités par les équipes du CSA. Il apparaît que 908 d’entre eux contiennent un caractère clairement pornographique. Ils sont produits par des « amateurs », qui ne vendent pas leurs contenus, mais aussi par des « professionnels » qui, par le biais de X, orientent les clients vers des sites spécialisés et payants comme Only Fans ou Mym Fans.

« Non seulement X est en infraction totale du point de vue du cadre légal européen du Digital Services Act (DSA) et de la Directive sur les médias de services audiovisuels, mais cette absence de modération pose des questions sur l’intention de l’éditeur. La majorité des comptes identifiés durant le monitoring sont des profils exclusivement dédiés à la diffusion de contenus pornographiques, ce qui représente une véritable activité sur la plateforme  » a jugé le CSA.

Le réseau X considéré comme un média audiovisuel en ligne qui diffusent des vidéos doit normalement être soumis au règlement du Digital Services Act (DSA), qui impose, depuis août 2023, des obligations de transparence et de modération. Le rapport révèle cependant une « quasi-absence » de modération sur la plateforme d’Elon Musk, depuis plusieurs mois déjà, en rappelant que les autorités australiennes ont, elles, établi que X avait procédé au licenciement de plus de 1 200 modérateurs.


 

 

 

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