Algérie : la dépénalisation des délits de presse ressemble à un leurre (08 juillet 2011)

L’Assemblée populaire nationale a adopté, lundi 4 juillet, le projet d’amendement du code pénal visant à dépénaliser les délits de presse. Les journalistes, militants des droits de l’homme et spécialistes des médias dénoncent cependant ce qu’ils considèrent comme un leurre. Les amendements votés portent notamment sur la suppression des peines de prison pour des écrits. Cependant, les nouvelles dispositions allègent la charge des rédactions pour alourdir la responsabilité des journalistes. « Désormais, regrette le président de la Ligue algérienne des droits de l’homme, c’est au journaliste, condamné pour des écrits, de payer une amende excessive. Il assume lui-même la responsabilité de l’écrit sans la publication ». Le risque de prison existe d’ailleurs toujours pour les journalistes, selon lui. En cas de non-paiement d’une amende, le procureur pourra recourir à une contrainte par corps et appréciera la durée de l’emprisonnent en fonction du montant de l’amende et du retard de paiement. Au final, estime un enseignant en journalisme, ces dispositions vont inciter les journalistes à l’autocensure en évitant les sujets sensibles.


 

 

 

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