Florence Aubenas et Hussein Al-Saadi enfin LIBRES ! - 12 juin 2005

La nouvelle de la libération de Florence Aubenas et Hussein Al-Saadi a été rendue publique dimanche 12 juin. Leurs ravisseurs les avaient remis à la DGSE la veille.

Dimanche 12 juin, 15h45.
Paul Froissard (Club de la presse), Martine Aubry (maire de Lille), Haydee Saberan (correspondante Libération) et Loïc Hervouet (ESJ de Lille) décrochent la photo de Florence Aubenas et Hussein Hanoun al-Saadi place De Gaulle à Lille (Photo Gérard Rouy).



Nous avons eu peur. Très peur. Certes, les très rares indications provenant du gouvernement nous ont tous aidé à ne pas perdre espoir. Nous n’avions qu’à croire très fort que la nécessaire discrétion devant entourer les négociations avec les ravisseurs ne pouvait que nous priver d’informations et nous forcer à la patience. Que dire de cette attente s’agissant précisément de Florence Aubenas et Hussein Hanoun al-Saadi !

C’est précisément pour celà, pour qu’ils ne perdent pas espoir et ne se sentent pas abandonnés que la mobilisation était indispensable. Les affiches, témoignages, réunions publiques et autres manifestations ont concerné toutes les composantes de la société civile. Si un seul écho en est parvenu aux oreilles de Florence et Hussein, cela les aura incontestablement aidés à supporter cette ignoble captivité.

Mais encore, cette immense mobilisation se devaitd’être parce que l’ensemble des citoyens devait prendre conscience que chacun et chacune d’entre nous sont concernés par la liberté de l’information, en chaque endroit du monde.

Il ne faut pas que cette idée nous abandonne. D’abord parce que la politique des otages est une affreuse réalité. Nous ne savons pas, par exemple, ce qui est arrivé à Fred Nérac (disparu en Irak le 23 mars 2003) et à Guy-André Kieffer, disparu en Côte d’Ivoire en avril 2004. Ensuite, parce que tous les jours, de nombreux journalistes, à commencer par les Irakiens, travaillent en Irak dans des conditions extrêmement difficiles et dangereuses. C’est le cas dans bien d’autres endroits de la planète.

Ils le font parce que la présence des journalistes, dans le monde entier, est une des conditions incontournables pour, en témoignant des réalités, préserver la liberté ou favoriser son émergence là où elle n’est qu’un rêve.

A Florence et à Hussein Hanoun, nous transmettons toute notre amitié et nous saluons leur courage.

A toutes celles et tous ceux qui, à quelque degré que ce soit, se sont élevés contre leur détention, nous disons un immense MERCI.

P. Allienne


 

 

 

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