Enlevé le 14 août à Gaza, où il couvrait le retrait israélien, Mohamed Ouathi a été libéré huit jours plus tard, le 22 août. L’identité de ses ravisseurs reste inconnue. Les thèses officielles parlent une affaire "inter-palestinienne".
Nous n’aurons de cesse de nous battre contre cette pratique d’enlèvement.
RAPPEL DES FAITS
Le preneur de son de France 3, a été kidnappé par trois hommes armés, dimanche 14 août au soir, alors qu’il regagnait son hôtel en compagnie des trois autres membres de son équipe. La rédaction de France 3 est en contact permanent avec les responsables palestiniens. Elle a d’autre part créé un site afin de recueillir les messages de soutien.
Ce jeudi 18 août, à Gaza, des dizaines de journalistes palestiniens et étrangers ont participé à un sit-in pour dénoncer l’enlèvement de Mohammed Ouathi et pour appeler à sa "libération immédiate". A Paris, la déléguée générale de Palestine en France, Leïla Shahid, a assuré sur France 2 que les autorités palestiniennes étaient "confiantes" quant à sa libération prochaine.
Mardi soir, 17 août, Jacques Chirac a téléphoné au président palestinien, Mahmoud Abbas, et lui a demandé "de faire tout ce qui est possible" pour obtenir la libération du preneur de son de France 3La société des journalistes de France 3 condamne ce rapt et ne cache pas son inquiétude. « Ce n’est pas la première fois que des gens sont enlevés à Gaza, mais en général ils sont relâchés assez vite », a déclaré son président Sylvain Lequenne à l’agence Reuters. Pour lui, « le fait que le Quai d’Orsay prenne position officiellement concourt à alimenter notre inquiétude ».
Mohamed Ouathi collabore à France 3 depuis début 1997. Il a été intégré le 11 mars 2004. Il était parti à Gaza pour couvrir le retrait israélien de ce territoire. Les autres membres de l’équipe, les journalistes Gwénaëlle Lenoir et Michel Anglade, et le monteur Franck Pairaud, se trouvaient avec lui lorsque les ravisseurs l’ont enlevé.
Dans un communiqué, l’union des journalistes palestiniens avait condamné ce rapt qui, dit-elle est « lâche » et « nuit à la cause palestinienne. » Le président Mahmoud Abbas a condamné de la même façon. Face aux nombreux enlèvements de membres d’organisations internationales, il venait d’ordonner à ses services de sécurité de protéger les ressortissants étrangers travaillant dans les territoires palestiniens.
Le Club de la Presse Nord/Pas-de-Calais
