Depuis le 15 mars et un post sur son compte X, Jean-François Achilli, journaliste politique, a gardé le silence. Suspendu de franceinfo pour avoir collaboré à l’autobiographie du président du Rassemblement National, Jordan Bardella, il dénonce une « dimension éminemment politique » de son licenciement de Radio France. Il précise n’avoir jamais finalisé ce projet de livre. Licencié pour « faute grave » et « manquements déontologiques », Jean-François Achilli rejette les accusations de « media training » non déclaré.
Jean-Philippe Baille de franceinfo considère que corriger le livre d’un politique est une collaboration, surtout en période électorale : « Quand un journaliste corrige les épreuves du futur livre d’un politique, c’est une collaboration ». Et « quand cette collaboration se fait dans une période électorale, cela revient à participer à une stratégie de conquête du pouvoir », avait-il estimé dans Le Parisien. Jordan Bardella affirme que seuls ses proches ont aidé à la relecture du livre. Jean-François Achilli se défend en affirmant n’avoir jamais milité pour aucun politique et revendique sa curiosité.
Jean-François Achilli critique également le soutien unilatéral à Guillaume Meurice, humoriste de Radio France menacé de licenciement, et dénonce une « orientation idéologique unique à Radio France ». Il conclut que retrouver un équilibre et une neutralité sera un enjeu majeur de la future réforme de l’audiovisuel public.
Chloé Lanies