Autriche : le journal « Wiener Zeitung », basé à Vienne, publiera son dernier numéro le 1ᵉʳ juillet

, par communication@clubdelapressehdf.fr

La décision a été prise par le gouvernement autrichien en personne, propriétaire du journal depuis le 19ᵉ siècle. Vieux de près de 320 ans, il s’agit d’un des plus anciens journaux au monde.

Les amateurs des journaux papiers autrichiens risquent de tirer la tête. Ils devront bientôt composer sans le « Wiener Zeitung », un des plus vieux du monde, du moins au format papier. Le quotidien évolue avec son temps, et va prochainement prendre le virage du numérique à 100 %. Cela comprend des inquiétudes pour les employés du journal. Près de la moitié d’entre eux sont menacés de licenciement avec cette opération, selon euronews.

Au 1ᵉʳ juillet, une page se fermera dans l’histoire de la presse, quotidienne en l’occurrence, en Autriche. Selon la co-rédactrice en chef du journal, c’est un morceau de l’histoire du pays qui s’éteindra, allant plus loin avec cette déclaration rapportée par euronews. « Le journal a été un témoin contemporain. Le texte de la déclaration des droits de l’Homme a été publié ici. De grandes personnalités comme Mozart et Beethoven y ont fait de la publicité. Cette conscience historique manque à notre classe politique », a-t-elle affirmé.

Un arrêt politique ?

Beaucoup d’observateurs questionnent les raisons du stoppage soudain de la publication du journal. Le gouvernement autrichien, responsable de l’arrêt prochain de la publication du quotidien, a indiqué que la raison principale était « la fin de la publication du Journal Officiel dans les pages du « Wiener Zeitung ». Cela constituait, selon euronews, près de la moitié de ses revenus. « La publication des annonces obligatoires n’existera plus sous cette forme, le financement du journal doit donc être modifié », a déclaré le gouvernement autrichien.

Cela pose une question relative sur la liberté de la presse, en particulier pour les médias qui sont détenus, entièrement ou en partie, par l’Exécutif en Autriche. Euronews rappelle qu’au cours des cinq dernières années, le pays est passé de la onzième positon à la vingt-neuvième, au classement RSF de la liberté de la presse dans le monde. Une des causes est donc logiquement la diminution du nombre de ses quotidiens. Il est également reproché au gouvernement de financer délibérément la publicité dans les médias, dans l’objectif d’influencer les reportages comme il le désire.


 

 

 

La Vie du Club

ESPACE PRESSE