Pour ces États généraux de l’information, les débats porteront sur plusieurs sujets, entre autres « fausses informations, mainmise des milliardaires sur les médias, bouleversements technologiques, Intelligence artificielle, défiance envers les journalistes… », d’après CBNEWS. Ce rendez-vous tant attendu par les professionnels de l’information ainsi que les syndicats et organismes de journalisme était une promesse de campagne d’Emmanuel Macron en 2022.
Le but des États généraux est, selon le délégué général du comité indépendant, « d’aboutir à un plan d’action » pour « garantir le droit à l’information à l’heure numérique ». M. Deloire par ailleurs secrétaire général de l’ONG Reporters sans frontières (RSF), explique que ce plan pourra passer par des mesures « législatives, fiscales, budgétaires » et par des « recommandations » au secteur. Le top départ sera donc donné mardi 03 octobre pour la « phase de diagnostic » qui est prévue à l’ouverture des États généraux. Cette phase durera jusqu’à la fin de l’année et aboutira sur « les propositions » a-t-il précisé.
La protection des sources des journalistes
Au menu des États généraux, la question de la protection des sources des journalistes. Avec la récente garde à vue de la journaliste Ariane Lavrilleux, suite à son enquête sur une mission de l’armée française en Égypte et qui a suscité l’indignation des médias, cette thématique tombe à point nommé.
Par ailleurs, le comité indépendant qui pilote le projet, souhaite également se pencher sur la problématique de l’indépendance des médias vis-à-vis de leurs sources de financement. L’arrivée comme directeur du journaliste Geoffroy Lejeune cet été au Journal du dimanche qui a entraîné une grève historique, en est le parfait exemple. « Ces États généraux doivent permettre d’articuler réalités économiques et principes démocratiques », a affirmé M. Deloire.
Autre sujet important abordé : les fakes news. Il y aura un travail de fond sur « l’éducation à l’information », surtout auprès du jeune public qui selon le baromètre Kantar - La Croix publié en janvier s’informent en majorité sur les réseaux sociaux.