Guerre Israël-Hamas : plus de 56 journalistes tués à Gaza en deux mois

, par communication@clubdelapressehdf.fr

En deux mois de conflit, le bilan serait lourd pour la presse. Le Comité pour la protection des journalistes alerte sur la situation critique dans le territoire palestinien. Il a dénombré la mort de 56 journalistes palestiniens, 4 journalistes israéliens et 3 journalistes libanais.

C’est la première fois que l’institution établit un bilan aussi alarmant depuis sa fondation en 1992. Depuis le début de la riposte sans précédent de l’armée de l’État hébreu contre la bande de Gaza, le 07 octobre, aucun journaliste n’a pu entrer dans l’enclave palestinienne. La couverture de ce conflit repose sur les professionnels locaux qui sont pour la plupart des Palestiniens. Selon les informations du journal La Croix, ces derniers travaillent dans des conditions éprouvantes et certains y laissent leur vie. Malgré ces contraintes, les journalistes à Gaza continuent d’informer.

Les 56 journalistes palestiniens ont notamment été tués par des frappes israéliennes, informe le Comité pour la protection des journalistes. Par ailleurs, Reporters sans frontières (RSF) attirait l’attention sur cette situation depuis le 22 novembre. Il évoquait alors un bilan de 48 morts, dont « une dizaine de journalistes tués à Gaza en 72 heures ». Pour tirer à nouveau la sonnette d’alarme sur cette situation critique, les syndicats de journalistes français et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) avaient organisé jeudi 7 décembre à la Bourse du travail à Paris un meeting de soutien aux journalistes qui couvrent le conflit sur le terrain.

Ce même jour, Reporters sans frontières (RSF) a ouvertement appelé à l’ouverture du poste-frontière de Rafah, au sud de la bande de Gaza, « afin que les journalistes puissent enfin aller et venir de part et d’autre de la frontière ». Christophe Deloire, secrétaire général de l’ONG note « une tentative d’Israël de maîtriser l’information en provenance de Gaza ». « L’ampleur, la gravité et la récurrence des crimes internationaux visant les journalistes en particulier à Gaza appellent une enquête prioritaire du procureur de la CPI. Nous l’y appelons depuis 2018. Les événements tragiques en cours démontrent l’extrême urgence de sa mobilisation », a-t-il pursuivi.


 

 

 

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