Selon Les Echos, la triste nouvelle de la mort de ce grand intellectuel a été annoncée vendredi 08 septembre par l’hebdomadaire « Marianne » et le quotidien « Le Figaro », deux titres avec lesquelles il collaborait. Sa disparition a suscité de nombreuses réactions et hommages. « Cher Jacques, vous avez offert à Marianne votre humanité, votre immense culture, votre intelligence. Merci de tout cœur, » a déclaré Natacha Polony, directrice de la rédaction du magazine « Marianne », sur X (anciennement-Twitter). Pour l’éditorialiste Eugénie Bastié « Jacques Julliard faisait partie de ces hommes qu’on dit inclassables et qui sont tout simplement libres. Il s’est éteint à l’âge de 90 ans et la France perd l’un de ses intellectuels les plus précieux ».
Pour sa part, l’ancien président François Hollande a rendu hommage à Jacques Julliard dans un communiqué. « Une grande voix républicaine, humaniste et socialiste vient de s’éteindre. (…) La presse perd l’une de ses plus belles plumes, la gauche l’un de ses intellectuels les plus féconds. » a-t-il salué.
Universitaire et syndicaliste, Jacques Julliard est né le 4 mars 1933 à Brénod, dans l’Ain. Il milite dès les années 1970 au sein du Parti socialiste, où il comptera parmi ses amis politiques Michel Rocard. Il s’y distingue notamment pour son projet de modernisation idéologique du PS, celui de la deuxième gauche, opposée à la première, la mitterrandiste. Au même moment, dès la fin des années 1960, il devient l’un des piliers du Nouvel Observateur aux côtés de Jean Daniel, fondateur du magazine de gauche. Il finit par quitter la publication au bout de 32 ans de collaboration pour rejoindre en 2010 l’hebdomadaire Marianne où il devient éditorialiste. Il décide d’écrire aussi une chronique mensuelle pour Le Figaro en 2017 à l’âge de 84 ans.