Ce tweet de l’ancien candidat à l’élection présidentielle a été rédigé après des échanges musclés entre la journaliste et le coordinateur de LFI Manuel Bompard, invité d’une émission de LCI notamment sur la situation au Proche-Orient. Le commentaire de Jean-Luc Mélonchon a été énormément critiqué.
D’après Franceinfo, le ministre de l’Intérieur considère que Jean-Luc Mélenchon a mis « une cible dans le dos » à la journaliste. Pour sa part, le président du Sénat, Gérard Larcher, juge « inacceptable qu’en France une journaliste fasse l’objet de pressions et d’insultes et qu’elle ne puisse remplir sa mission d’information en sécurité ».
Plusieurs journalistes sous protection
Ruth Elkrief n’est pas la première à bénéficier de ce dispositif de mise sous protection policière en France. Bien que le pays ne soit pas classé par Reporters sans Frontières comme un pays particulièrement dangereux pour les journalistes, certains d’entre eux voient leur vie menacée dans l’exercice de leur fonction.
Les membres de la rédaction de Charlie Hebdo bénéficient ainsi de la protection policière depuis l’attentat en 2015. En 2022, présentatrice de M6 Ophélie Meunier a aussi été protégée après avoir reçu des menaces de mort à la suite de la diffusion sur M6 de son reportage sur l’islamisme à Roubaix. En outre, le journaliste et réalisateur de documentaire sur les sujets environnementaux, Martin Boudot, a eu, lui aussi, droit à une protection policière début 2023. Il avait reçu des menaces de mort de Cyril Astruc, surnommé le « prince du carbone » et recherché par Interpol pour avoir détourné plusieurs milliards d’euros.
Le ministère de l’Intérieur n’a pas voulu communiquer le nombre exact de journalistes au total qui bénéficient de ce type de protection en France. Cependant, en juillet 2021, 50 personnalités issues de la société civile étaient sous protection policière.