Le Figaro rédige sa charte contre l’usage de l’IA générative

, par communication@clubdelapressehdf.fr

Avec cette charte, Le Figaro entend renforcer sa relation de confiance avec ses lecteurs, en assurant qu’aucun article ou visuel ne sera généré par une intelligence artificielle.

Alors que l’intelligence artificielle générative a pris une certaine place dans notre société, l’inquiétude augmente quant à son utilisation. Avec l’apparition d’outils comme ChatGPT, Midjourney et autres robots conversationnels, il est d’autant plus facile de créer sur demande texte et images, audios et vidéos. Ce qui rend encore plus floue la frontière entre le réel et le virtuel, déjà bien mince sur Internet. Et pour un œil non aguerri, il est facile de se laisser berner.

Pour Alexis Brézet, directeur des rédactions du Figaro : « L’irruption de cette technologie nous percute en tant que journalistes. Si elle est mal utilisée, l’IA peut troubler la relation de confiance entre un média et ses lecteurs ».

Tandis que certains médias font le pari de publier des articles 100 % rédigés par IA, d’autres se dotent de chartes contre l’usage de cette technologie. Dernièrement, c’était le cas du Figaro, dont la signature de la charte a été annoncée mardi 12 décembre dans un article sur son site. « Il s’agit à la fois d’un guide interne et d’un contrat vis-à-vis de nos lecteurs, souligne Marc Feuillée, directeur général du groupe Figaro. Notre responsabilité est de garantir que nos articles proviennent du travail de nos rédactions. C’est ce que nos abonnés attendent de nous. »

La charte, commune à toutes les rédactions du Figaro (quotidien, Magazine, Madame Figaro, Figaro.fr) et a ses corps de métier, stipule que « Le Figaro n’entend publier aucun article élaboré par l’intelligence artificielle générative », ainsi que toutes « photographies, illustrations, dessins et vidéos générées par l’IA ». Concrètement, le document assure que « l’ensemble des contenus publiés continuera d’être produit et supervisé par des journalistes des rédactions du Figaro. »

Cependant, l’intelligence artificielle ne sera pas définitivement bannie des locaux du Figaro. Les journalistes pourront utiliser certains outils dans leur travail préparatoire (synthèse de documents, recherche dans les bases de données, aide à la traduction…) avant la rédaction de l’article. L’IA pourra être utilisée aussi comme aide à la mise en page ou à la correction orthographique, accélérer le processus de sous-titrage des vidéos ou la traduction vers d’autres langues. Une manière de voir l’IA comme une aide plutôt qu’une menace. Le groupe s’engage malgré tout à ne pas automatiser le processus.

« La transparence est au cœur de cette charte. Nous ne devons pas semer le doute, il s’agit d’un contrat moral avec nos lecteurs », insiste Marc Feuillée. La charte l’indique, elle sera amenée à évoluer au fil « des mutations rapides de ces innovations et des enseignements que Le Figaro tirera de leur utilisation ».


 

 

 

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