Le Spiil compte à ce jour dans toute la France métropolitaine et en Outre-mer 270 entreprises de presse qui éditent 350 titres, généralistes et spécialisés, avec tout modèle économique. Sa création en octobre 2009 répond, selon Anne-Claire Marquet, au besoin de représentation des pure players. Depuis 2018, les médias papier peuvent également adhérer au Spiil, souligne-t-elle. Le tarif d’adhésion varie en fonction du chiffre d’affaires de l’organe de presse. Il est compris entre « 300 et 9600 euros ».
Soutien et accompagnement
Le Syndicat met tout en œuvre pour assurer un bon accompagnement à ses adhérents. Anne-Claire Marquet explique que le Spiil favorise la rencontre avec des acteurs innovants. Il dispose également, explique-t-elle, d’un forum sur lequel les adhérents partagent leurs expériences, ce qui favorise le réseautage au sein du syndicat. Outre la mission de défense des intérêts professionnels, économiques, déontologiques, etc. des éditeurs de presse en ligne, le Spiil guide les entreprises de presse dans l’obtention des financements. À ce titre, les jeunes entreprises de moins de 3 ans peuvent prétendre à la bourse d’émergence du ministère de la Culture et peuvent bénéficier des conseils du Spiil dans le montage du dossier. De même, les éditeurs peuvent se faire accompagner par le Spiil pour obtenir certains financements, comme « le Fond stratégique pour le développement de la presse » ou encore « l’aide au pluralisme, réservé au titre reconnu d’information politique et générale »…
Max Boire, responsable des relations adhérents du Spiil, précise que l’accès à ces différentes aides est soumise à des conditions. Tout d’abord, les pure players doivent disposer d’un URL propre/ une Newsletter/ ou une application. Ensuite, ils sont tenus d’avoir, entre autres, une direction de la publication. Enfin, il leur faut produire des contenus journalistiques en lien avec l’actualité... Pour ces raisons, le Spiil a mis en place une adhésion spécifique pour les porteurs de projet. Cela leur permettant de bénéficier d’une aide personnalisée à la création de leur organe de presse.
J’aime l’info
Toujours sur l’aspect financier, le Spiil a créé l’association loi 1901 « J’aime l’info » reconnue d’intérêt général pour soutenir le pluralisme de l’information et la défense d’une presse numérique indépendante. L’association met à la disposition des éditeurs de presse une plateforme de collecte de dons qui permet aux lecteurs d’apporter leur soutien à un ou plusieurs sites d’information. Les donateurs bénéficient en retour d’une réduction d’impôt de 66 % du montant des dons, dans la limite de 20 % du revenu imposable et reçoivent un reçu fiscal émis par « J’aime l’info ».
La nécessité de la formation
Les invités du Club mettent également un point d’honneur sur la formation des éditeurs à la gestion d’une entreprise de presse. « Le journaliste n’étant pas forcément un gestionnaire a besoin de renforcer ses compétences en management pour pouvoir mieux gérer son média et aussi son équipe. », insiste Anne-Claire Marquet. Le Spiil propose une formation à trois volets dispensée par des experts sur la gestion d’un organe de presse. D’après Max Boire, cette formation outille les patrons de presse sur la gestion financière de leur entreprise ainsi que la gestion des ressources humaines et la stratégie commerciale. Ces formations ont pour but d’assurer la survie des organes de presse. Selon Anne-Claire Marquet, une étude menée en interne auprès des éditeurs pour comprendre pourquoi certains titres disparaissent, a révélé que la plupart des échecs sont la conséquence d’un dysfonctionnement en interne au niveau managérial.
Un acteur d’influence
Le Spill est aussi un acteur d’influence auprès des institutions en France et dans l’union européenne. Il construit régulièrement des plaidoyers avec pour objectif d’assurer une meilleure évolution de la profession du journalisme. Dans le cadre des états généraux de l’information, le Spiil prévoit de faire des propositions, entre autres la création d’un centre national de la presse. Il s’agira d’un espace de réflexion pour toute la profession afin de trouver des solutions communes et de réaliser des études qualitatives sur l’état du secteur de presse.
D’autres projets importants pour la profession ont été évoqués lors de la rencontre au Club de la presse. Par exemple : des réformes d’aide à la presse pour encourager les investissements dans les entreprises de presses afin qu’elles puissent se développer.