« Alban du Rostu, conscient de la situation créée par sa nomination, a proposé de renoncer à son entrée dans le groupe. Nous saluons son très grand sens des responsabilités, et convenons d’un commun accord de ne pas procéder à son embauche pour mettre fin à la campagne injuste dont il était victime. Nous regretterons ses compétences reconnues dans les domaines du développement et ses grandes qualités humaines », précise Bayard dans son communiqué.
Le groupe de presse était secoué depuis une semaine par une crise intense. Les syndicats contestaient non seulement la nomination d’Alban du Rostu au poste de directeur de la stratégie et du développement du groupe, un poste nouvellement créé. Mais aussi la présence de Bayard parmi les repreneurs de l’École supérieure de Journalisme (ESJ) Paris, aux côtés de milliardaires tels que Bernard Arnault, Rodolphe Saadé ou l’ultraconservateur Vincent Bolloré. Dans son communiqué, le groupe annonce aussi « quitter le tour de table de l’ESJ Paris ».
Dans une tribune publiée vendredi dans « La Croix » selon le Nouvel Obs, le président du directoire de Bayard, François Morinière, et le directeur général, Dominique Greiner, ont réaffirmé que « Bayard reste Bayard ». « Notre indépendance n’est pas négociable. Notre ouverture d’esprit, qui nous pousse à établir des liens fertiles entre tous, sans exclusive, dans le pluralisme des opinions et le refus des extrémismes, ne l’est pas non plus », a insisté le directoire lundi.
Le groupe de presse et d’édition Bayard est détenu par la congrégation religieuse catholique des Augustins de l’Assomption. En plus de « La Croix », le groupe possède l’hebdomadaire « Le Pèlerin », le mensuel « Notre Temps », ainsi que des titres de presse jeunesse tels que « Pomme d’Api », « Astrapi », « Okapi » et « J’aime lire » (sous la marque Bayard Jeunesse), ainsi que « Toboggan », « Wapiti » et « 1jour1actu » (via sa filiale Milan).