C’est RSF qui a annoncé ce mercredi 18 octobre sa libération par la justice talibane. Il était détenu depuis 284 jours.
Son arrestation, rendue publique par RSF, avait provoqué une forte mobilisation des médias français en faveur de sa libération. Le journaliste a travaillé avec nombre d’entre eux, dont France Télévisions, TV5 Monde, Arte, Radio France, Mediapart, Libération et La Croix.
La nouvelle de sa libération suscite « un immense soulagement pour son épouse Alexandra, pour ses amis et ses collègues, et pour tous les défenseurs de la liberté de la presse », a commenté Christophe Deloire, le secrétaire général de RSF, l’ONG de défense de la presse, qui s’était fortement mobilisée.
« Avec la libération de Mortaza, la lumière est revenue dans mon monde et la vie peut désormais recommencer », s’est félicitée son épouse, Aleksandra Mostovaja. « Le journaliste de 29 ans devrait regagner la France d’ici à la fin de la semaine », précise Christophe Deloire.
Originaire d’Afghanistan mais réfugié en France à partir de 2015, Mortaza Behboudi s’était rendu dans son pays natal pour un reportage, contrairement à ce qu’avait déclaré Zabihullah Mujahid, le porte-parole des talibans au pouvoir en Afghanistan. « Il a (…) été arrêté, pas en tant que journaliste (…), mais parce qu’il a des relations directes avec des opposants à notre régime » avait-il déclaré.
Mortaza Behboudi est coauteur de la série de reportages « A travers l’Afghanistan, sous les talibans », publiée sur Mediapart, récompensée l’an dernier par le prix Bayeux des correspondants de guerre et le prix Varenne, de la presse quotidienne française, rappelle le journal Le Monde.