Les Échos-Le Parisien : une charte face à la montée en puissance de l’intelligence artificielle générative

, par communication@clubdelapressehdf.fr

Le groupe s’est doté de cette charte pour s’engager à ne pas utiliser de logiciels comme ChatGPT ou Midjourney, du moins sans supervision humaine, dans la création de ses contenus.

Le sujet revient très souvent, et reviendra de plus en plus, dans la population ou dans les médias. Est-ce que les intelligences artificielles, toujours plus performantes, vont finir par remplacer l’Homme ? Ce qui fait beaucoup polémique en ce moment, ce sont les IAG, les intelligences artificielles génératives, popularisées par ChatGPT. Ces logiciels sont capables de créer du contenu, image, texte ou vidéo, comme le rappelle le groupe Les Échos-Le Parisien, et de plus en plus réaliste et proche de ce que font les humains. Cela fait réagir dans le milieu des médias et du journalisme en particulier, car si une IA fait tout le travail à la place du rédacteur, du monteur ou du photographe, l’intérêt du métier est remis en question. Le groupe Les Échos-Le Parisien a donc décidé de prendre les devants.

Après « une réflexion sur l’usage qu’il doit en faire, ou ne pas faire » comme l’annonce-t-il, le groupe a livré une charte ce mercredi, visant à encadrer l’utilisation de ces nouveaux outils pour ses différents journaux et titres. Dans cette dernière, les engagements sont présentés, sans pour autant assumer qu’avant ce cap franchi par les IA, les différentes entités de l’unité l’utilisaient comme un outil d’automatisation. Dans des tâches comme le « machine learning », les recommandations ou le ciblage, ce qui a priori ne remet pas en cause le travail autonome des journalistes sur les écrits purs.

Des opportunités oui, mais une retenue à avoir

« Nous n’entendons pas publier de contenu éditorial généré en totalité ou même partiellement par une IAG sans supervision éditoriale et humaine ». Voilà ce en quoi engage, en résumé, cette charte. Le mot d’ordre, comme l’explique le groupe, est donc la retenue. Ayant conscience de ce que peut apporter ces inventions, fruits de la richesse technologique et scientifique, les directions s’accordent sur le fait que l’autonomie humaine doit rester reine. Les Échos-Le Parisien ont joué la carte de la sincérité avec les lecteurs, sur la question éthique de ces utilisations dans le journalisme.

L’IA pourra dans ce cadre être utilisé « comme un outil d’enrichissement, de recherche ou de synthèse pour aider et nourrir le travail des journalistes ». Ce type de déclaration s’applique particulièrement aux contenus texte. Cependant, dans l’article du journal Les Échos portant sur cette fameuse charte, on peut lire que « la même prudence sera de mise en ce qui concerne la photo et la vidéo ». Un article qui rappelle que, comme ces innovations sont toutes récentes, la fiabilité peut encore être défaillante, ce qui impose d’autant plus de précautions.


 

 
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