Pour combattre le pillage de contenus, des médias bloquent l’accès de leurs sites aux robots de ChatGPT et d’OpenAI

, par communication@clubdelapressehdf.fr

Plusieurs médias et sites internet ont décidé de bloquer l’accès à leurs données au nouveau robot aspirateur de données, « GPTBot » lancé début août par la start-up OpenAI pour alimenter ses modèles d’intelligence artificielle.

Les médias ne veulent pas laisser OpenAI utilisé leurs contenus à sa guise. Selon le journal Le Monde, plusieurs groupes de médias français ont bloqué l’accès au robot d’OpenAI, à commencer par Radio France. Le groupe a expliqué avoir pris cette mesure pour éviter de voir « ses contenus pillés sans autorisation ». D’autres médias français comme Mediapart, France Médias Monde (France 24, RFI…), Ouest-France, ou encore Actu.fr ont fait de même.

Ces boucliers numériques contre OpenAI se lèvent un peu partout en Amérique et en Europe. Aux Etats-Unis, le New York Times a également bloqué l’accès à ses contenus. Le quotidien a été suivi par la chaîne CNN, l’agence britannique Reuters et le journal Chicago Tribune, ainsi que par les médias australiens ABC, The Canberra Times et The Newcastle Herald, selon le Guardian. Une liste qui ne cesse de s’allonger.

Rémunération et transparence

Ces décisions de blocages reflètent plus largement la volonté, affichée depuis plusieurs mois par de très nombreux médias, d’obtenir une rémunération en contrepartie de l’utilisation des contenus de presse par les géants de l’IA. « Il n’y a pas de raison qu’ils viennent apprendre sur nos contenus sans contrepartie » et sans savoir comment ces contenus seraient utilisés, a expliqué à l’AFP Laurent Frisch, directeur du numérique et de la stratégie d’innovation de Radio France.

Pour rappel, cette prise de position pour faire respecter le travail des médias et instaurer une collaboration saine entre ces géants de l’IA et les éditeurs de presse reste pour l’instant minoritaire dans le paysage médiatique français. Selon le journal Les Echos, Le Monde aurait contacté OpenAI pour ouvrir des discussions, et espérerait un accord d’ici à la fin de l’année.


 

 

 

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