Alors que le gouvernement français prévoit une fusion des sociétés de l’audiovisuel public pour le 1ᵉʳ janvier 2026, Quentin Bataillon cherche à apaiser les inquiétudes en assurant que l’objectif n’est pas de réaliser des économies, mais de moderniser et renforcer ce domaine crucial. Ainsi, pour garantir l’indépendance financière de l’audiovisuel public, une proposition de loi organique qui vise à créer un mécanisme de financement stable à travers un prélèvement sur recettes, a été publié sur le site de l’Assemblée nationale lundi 13 mai. Cette mesure soutenue par le président de la République et la ministre de la Culture permettrait au secteur de ne pas dépendre entièrement des financements gouvernementaux annuels.
L’annonce de cette proposition intervient dans un contexte de contestation de la réforme de l’audiovisuel public par les syndicats de France Télévisions et Radio France, qui ont appelé à la grève les 23 et 24 mai. Cependant, Quentin Bataillon souligne que le projet de loi ne résoudra pas tous les problèmes et appelle à des discussions et des concertations avec les organisations syndicales.
En ce qui concerne la fusion des entités de l’audiovisuel public, Quentin Bataillon affirme que la radio conservera son importance au sein de la nouvelle structure. Malgré les inquiétudes exprimées par la PDG de Radio France, Sibyle Veil, sur la possible marginalisation de la radio, Quentin Bataillon assure que : « Ce n’est pas spécifié dans la loi » mais les marques Radio France, notamment franceinfo, « existeront toujours », assure le député qui révèle ses ambitions internationales pour franceinfo : « Je pousse aussi pour que franceinfo puisse remplacer éventuellement France 24 », a-t-il déclaré sur franceinfo.
La réforme de l’audiovisuel public en France suscite des débats passionnés et des préoccupations légitimes quant à son impact sur la diversité et la qualité des contenus. Toutefois, avec l’engagement à garantir l’indépendance financière et à préserver l’importance de la radio dans cette évolution, le député Quentin Bataillon espère apporter des assurances et un élan positif vers l’avenir du secteur.
Zoé Charonnet