C’est au Mexique, en Amérique Latine, que l’intelligence artificielle aura fait un pas considérable dans le monde du journalisme. Depuis la démocratisation des logiciels comme Midjourney, ou encore ChatGPT, la question de savoir si la machine remplacera un jour l’homme continue de se poser. Des robots qui peuvent être aussi utiles que dangereux, Le Parlement européen a d’ailleurs adopté, ce mercredi 14 juin 2023, sa position sur des règles pour limiter les risques liés à l’IA et en promouvoir son utilisation éthique. Tout cela n’inquiète pas l’Amérique du Sud, qui accélère, selon RFI.
Par l’intermédiaire du groupe privé Formula, les Mexicains ont pu assister à un tout premier journal télévisé présenté en partie par NAT, une intelligence artificielle « à la voix robotique et aux mouvements parfois quelque peu saccadés », comme l’écrit RFI. Elle est utilisée pour présenter les sujets brûlants de l’actualité politique, mais spécialisés sur les réseaux sociaux, et vient en réponse à des présentateurs humains.
Moins amusant, et plus désolant pour la liberté de la presse, le Venezuela utilise quelque chose de similaire, mais pour servir la propagande du régime du président Maduro. Les présentateurs « robots » sont présentés à la population comme des journalistes indépendants basés aux États-Unis, qui seraient cités par la télévision nationale.
Au Brésil également, les médias font recours à ce type d’innovation. Le site Nucleo en est un exemple concret : l’intelligence artificielle est utilisée dans le cadre de résumés d’article, mais aussi pour une veille des différents réseaux sociaux, afin de flairer les tendances du moment. Ici, l’IA ne pose pas de problème, car elle ne vole pas le travail de création ou de terrain à un journaliste, elle lui fait simplement gagner du temps.