Coronavirus : comment les rédactions font face

, par communication@clubdelapressehdf.fr

Les rédactions des journaux, télévisions et radios ont bouleversé leurs organisations. Les journalistes sont pour la plupart confinés, les reportages de terrain sont limités et encadrés et la parole aux auditeurs et aux téléspectateurs sont développés au détriment des invités en plateau.

Journaux

La grande majorité des salariés du quotidien Le Monde sont passés au travail à distance. Conséquence : la rédaction a été réorganisée et le journal resserré. Une partie des journalistes est dorénavant chargée d’alimenter deux nouvelles thématiques : "La vie dans la société confinée" et "La guerre des blouses blanches". Une partie de son contenu est également en accès libre. De son côté, chez le quotidien gratuit 20 minutes, la centaine de journalistes travaillent aussi pour l’essentiel depuis chez eux. "Il faut aussi repenser notre manière de couvrir l’actualité sur le terrain, en privilégiant les interviews par téléphone, en ne mettant personne en danger lors des reportages à l’extérieur", indique Benjamin Chapon, responsable de la rubrique Culture-Médias.

A L’Express, de nombreux journalistes travaillent, eux aussi, à distance. Pour continuer à informer ses lecteurs, une newsletter dédiée au coronavirus, "Le Masque et le gel", a été mis en place. Celle-ci propose cinq articles d’approfondissement pour comprendre la lutte mondiale contre l’épidémie, comment les Français et nos voisins y font face, ainsi que des réflexions philosophiques et des articles pratiques. Les articles d’utilité publique ou sanitaire sont dorénavant en accès libre. Une adresse mail dédiée, infocoronavirus lexpress.fr, a aussi été créé pour que les lecteurs envoient leurs questions, leurs informations et celles qui semblent suspectes afin que l’hebdomadaire puisse les vérifier.

Télévisions

Malgré de nombreux journalistes en confinement, France Télévisions a décidé de mettre l’accent sur les tranches d’information de 12 heures, 13 heures, 20 heures et sur “C’est dans l’air” sur France 5. La durée du 20 heures a ainsi été rallongée à cinquante-deux minutes pour mettre l’accent sur l’interactivité avec le public.

"Mais on a de plus en plus de mal à tourner en province. De nombreux témoins ne veulent plus recevoir de journalistes", a indiqué le groupe de service public. Les chaînes d’information en continu, telles que BFM-TV ou CNews, poursuivent les plateaux avec des experts et leurs déplacements en direct en utilisant des perches pour conserver les distances de sécurité.

Radios

De son côté, Europe 1 a décidé de ne plus envoyer personne sur le terrain en privilégiant les interviews à distance. Tous ses présentateurs et chroniqueurs disposent d’outils leur permettant d’intervenir à distance directement à l’antenne. Ainsi, Matthieu Belliard a animé la matinale depuis sa maison normande.

A Radio France, les reportages se poursuivent, mais chaque déplacement doit faire l’objet d’une validation. Seules France Info, France Inter et France Bleu conservent leurs émissions en direct. Fip et France Musique deviennent 100 % musicales et France Culture propose des rediffusions de ses meilleurs programmes. Chez RTL, les reporters disposent de kits de sécurité sanitaires, mais sont aussi encouragés à travailler par téléphone. Certaines émissions comme "Ça va vous arriver" le matin avec Julien Courbet ou "On est fait pour s’entendre" de Flavie Flament ont été rallongées. Quant aux "Grosses Têtes", elle sont désormais enregistrées sans public.

M.P


 

 

 

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