Coronavirus : la crise de la publicité frappe durement les médias

, par communication@clubdelapressehdf.fr

Face à la crise économique liée au coronavirus, les annonceurs annulent leurs campagnes de communication. Les médias prennent de plein fouet cette baisse des budgets publicitaires.

En période de crise, les entreprises ont l’habitude de faire des économies sur leurs budgets publicitaires. C’est le cas avec le coronavirus, où celles-ci ont décidé de les couper en grande partie pour anticiper la récession à venir.

Malgré des audiences en hausse, les annonceurs se font de plus en plus rares. Comme c’est le cas pour le quotidien nordiste La Voix du Nord. Depuis quelques jours, ses ressources publicitaires sont quasiment à l’arrêt. Or, ces dernières représentent 25% de ses revenus. Pourtant les lecteurs augmentent sensiblement : 160 à 180 abonnés numériques par jour contre 40 d’habitude, 1,2 million de visiteurs uniques en ligne contre 750 000 tout en maintenant sa diffusion papier.

"Quelque chose de très violent"

"Il se passe quelque chose de très violent, a déclaré Gabriel d’Harcourt, directeur de la publication de la Voix du Nord. Heureusement, quelques établissements comme les banques ou les distributeurs communiquent à nouveau avec des messages adaptés à la situation. La Voix du Nord est un acteur solide, on ne va pas couler. Mais pour des plus petits, cela va être compliqué." Pour éviter des mesures d’économies, plans sociaux ou reports d’investissements, La Voix du Nord a appelé publiquement les collectivités locales et les pouvoirs publiques à "soutenir commercialement" le journal avec "des messages d’intérêt général".

De son côté, le groupe NRJ, enregistre depuis le début du mois de mars une forte accélération des annulations de campagnes de la part des annonceurs tant en radio qu’en télévision. Son chiffre d’affaires devrait être en baisse significative au premier trimestre. Quant aux grandes régies publicitaires qui achètent la publicité pour leurs clients, elles ont décidé que les campagnes annulées ne seraient pas sanctionnées de pénalités, au profit de report à plus tard sous forme d’à-valoir à dépenser d’ici la fin de l’été. Selon les professionnels, la deuxième partie de l’année ne devrait pas permettre d’absorber ce qui n’a pas été diffusé pendant la crise.

M.P


 

 

 

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