C’est un rendez-vous original que nous proposions le 25 octobre, pour les Lundis du Club. Le capitaine Christophe Merten a présenté son premier ouvrage, « En première ligne sur tous les fronts, de Dunkerque au Kosovo » (Publinord). « Autoportrait d’un homme du Nord, fier de ses racines, fier de son engagement », écrit le général Jean-Claude Thomann, ce livre veut mettre en évidence « la double nécessité qui s’impose au militaire d’aujourd’hui » : être un acteur dans la gestion des crises et « un vecteur de la vie de la société à laquelle il appartient ».
On comprend mieux, dès lors, ce qui pourrait ressembler à un grand et dangereux écart entre les mémoires d’un carnavaleux, connu à Dunkerque comme le « Grand Totof », et celles d’un militaire, « soldat de la paix » en Macédoine et au Kosovo. Le capitaine Merten s’est notamment occupé d’un camp de 27 000 réfugiés avant de s’interposer, avec douze de ses hommes, entre Kosovars albanais et Serbes, sur le pont de Mitrovica en 1999. Loin de l’image des « chiens de guerre », il a expliqué sa soif de comprendre comment les peuples, pris dans des conflits qui les dépassent, deviennent des victimes. Le colonel Jackie Fouquereau, chef de la cellule communication du Commandement de la force d’action terrestre (Lille), a pour sa part expliqué les relations entre la presse et les forces armées sur le terrain de ces conflits. ■
Ph. A.
