En France, Facebook joue dorénavant un rôle actif dans la sélection et la distribution d’informations à propos du Covid-19. Autrement dit un rôle éditorial, tout en refusant de se voir reconnaître le statut juridique d’éditeur. Le réseau social a donc décidé de se rapprocher des médias d’informations éditorialement et financièrement. La crise sanitaire fait en effet craindre à Facebook une augmentation des contenus volontairement faux, et donc de se retrouver à nouveau sur le banc des accusés.
Facebook a décidé de débloquer de nouvelles aides (dont une réorientation des moyens déjà engagés vers les médias des pays les plus touchés par le Covid-19) et un nouveau fonds pour les services de fact checking. Près de 900 000 dollars ont ainsi été répartis entre 21 projets sélectionnés par Facebook et l’International Fact-Checking Network, dont 40 000 dollars pour le journal gratuit 20 Minutes en France et son projet « Oh My Fake » (production de vidéos, podcasts, stories autour du Covid-19).
Un portail spécifique
Toujours dans ce sens, Facebook a publié un guide de bonnes pratiques destiné aux « partenaires médias » à l’occasion de la pandémie. Le réseau social a également mis en ligne un portail spécifique qui rassemble les informations à propos du Covid-19 « publiées par des sources et médias de confiance » et indique avoir recruté des « journalistes expérimentés ». Tous les jours, ceux-ci opèrent une sélection d’informations, laquelle est alors proposée aux utilisateurs du service.
Enfin, la plateforme entend à l’avenir éviter les débordements et restaurer la confiance envers ses utilisateurs et ses clients, les annonceurs. Pour ce faire, le réseau social prend deux directions : d’abord, une baisse de visibilité pour les médias via un changement algorithmique. Ensuite, la production de contenus d’informations spécifiquement pour le réseau social.
M.P