Femmes et hommes dans l’action politique« Du journal que l’on vend le matin d’un dimanche Chantant Ma France, Jean Ferrat évoque ces militants de terrain, ces obscurs de la politique, spécialistes de la colle et de la brosse à tapisser en particulier. Il n’empêche, quels que soient leur engagement, le nombre d’affiches collées (… ou décollées), le nombre de tracts distribués ou de porte-à-porte, l’abstention gagne du terrain de façon inquiétante, tandis que se profile l’ombre de ceux qui exploitent la situation pour diffuser leurs idées nauséabondes. Le droit de vote, acquis par les femmes à la Libération seulement, est pourtant une de ces libertés chèrement acquises, symbolisée par le passage dans l’isoloir avant de déposer son bulletin dans l’urne. Un « devoir citoyen » qu’accomplissent même ceux qui ont choisi pourtant de s’isoler du reste du monde. « Ils ont voté et puis après ? » interrogeait Léo Ferré. Et puis après… Ils sont solidaires au quotidien, interviennent là où la politique officielle défaille ou déraille, se mobilisent, avec ou sans toit, avec ou sans papiers, dans la douleur parfois, mais pas sans voix ni sans inventivité pour mettre un peu plus d’humanité, de justice et d’espoir, pour porter la colombe de la paix. Un premier ministre, entre autres, fustigeait « les porteurs de pancartes » qui voudraient dicter la loi dans la « rue ». Ecole privée, CIP, CPE, cheminots, de droite ou de gauche, on a beau rester « droit dans ses bottes », c’est pourtant bien ce qui se passe quand le nombre de manifestants ne laisse aucun doute, que les chiffres émanent des organisateurs ou de la police. La manifestation est bien un acte politique fort en ce pays qui a choisi la prise de la Bastille — une sacrée manif — comme date de sa Fête nationale. D’ailleurs, de quelle autre forme d’expression, de quelle autre solution les salariés aux visages si graves de Total, Continental et autres entreprises ou professions disposent-ils, sans attendre le vote sanction ou… l’abstention ? Que reste-t-il à ces producteurs laitiers qui, mêmes causes, mêmes effets, expriment à 25 ans d’intervalle leur angoisse voire leur désespoir ? Il arrive alors que l’élu, le premier d’entre eux y compris, doive payer physiquement de sa personne, descendre sur le terrain ou monter à bord du bateau pour écouter, rendre des comptes, s’expliquer. Entendre ? Journées à rallonge, agendas surbookés, sollicitations permanentes, le quotidien des « représentants du peuple », ingrat parfois, n’est pas une sinécure, ce que les errements de certains ne doivent pas faire oublier. S’il leur arrive d’être dans leurs petits souliers face à leurs concitoyens et leurs propres électeurs ou militants, ils savent aussi aller à la rencontre de ces derniers, mettre en œuvre une « démocratie participative » et partager un moment avec eux lors d’une fête ou d’une manifestation locale. Cette proximité « décoiffe » parfois. Elle est aussi propice à des moments joyeux, sérieux et émouvants. Ce que d’autres — sinon les mêmes — pratiquent également en s’engageant carrément aux côtés des « porteurs de pancartes ». La vie politique fournit son lot d’événements inattendus, dont se régalent les photojournalistes. Pas si simple que ça de porter l’écharpe, au propre comme au figuré. Certaines rencontres entre hommes et femmes de bords différents ou amis peuvent produire des scènes cocasses ou symboliques. Les roses ont des épines. A chacun d’apprécier. Les humoristes aiment ça. Faire de la politique n’est pas forcément triste. Certains la pratiquent même comme un sport, sautant de joie à l’arrivée de la course, ce qui ne présage pas pour autant du résultat électoral à venir… Marc Dubois |
Les valeurs du Nord : pas que des clichésAu pays des beffrois, symbole des libertés communales, l’action politique et les luttes sociales ont façonné une histoire, des paysages et les modes de vie. Elles ont aussi forgé une identité, de fortes personnalités. Avec les châteaux de l’industrie, la proximité des terrils, l’Internationale, les combats ouvriers… les conséquences de la révolution industrielle n’appartiennent pas seulement au passé. Elles marquent aujourd’hui encore l’engagement des femmes et des hommes de notre région. Citoyens, syndicalistes, responsables d’associations, élus locaux ou nationaux… quelles que soient nos responsabilités et nos envies, nous savons tous que notre futur est entre nos mains. Notre futur et celui de nos enfants. Les photos présentées par le Club de la presse dans cette exposition sont particulièrement frappantes. Elles parlent à chacun d’entre nous et nous touchent parce qu’elles reflètent le plus souvent un engagement commun, l’idée d’une action menée avec et pour les autres. Alors que l’action politique est parfois – hélas ! – décriée, elle reste en effet un chemin qui doit être compris et partagé. Ici, plus que jamais, nous croyons dans notre force. Elle s’est construite autour de la diversité, de la générosité, du dynamisme et d’une profonde volonté de vivre ensemble. Quelles que soient nos convictions, voilà ce qui nous unis. Voilà le sens de l’engagement des femmes et des hommes du Nord-Pas de Calais. Martine Aubry |
La force de l’action politique dans notre régionA chacune de ses expositions, le Club de la presse nous propose de découvrir une nouvelle facette de notre région. Cette fois, ce sont « les femmes et les hommes dans l’action politique » qui sont scrutés par les photographes régionaux. Les clichés présentés, des conflits d’il y a 30 ans aux luttes plus actuelles, nous montrent tous les visages de la vie publique, des élus en représentation officielle aux syndicalistes en manifestation, en passant par les militants associatifs de tous âges. La diversité de ces images révèle la force de l’action politique dans notre région, terre de luttes et de combats populaires, qui reste ancrée dans une longue tradition de solidarité et de justice sociale. Cette exposition fait l’éloge de la citoyenneté. Elle est un bel hommage aux femmes et aux hommes qui s’engagent pour une société et un avenir meilleurs. Je suis particulièrement satisfait que le département du Nord en soit le partenaire. Bernard Derosier |
Un coup de projecteur sur ces personnes engagées au quotidienLes trente clichés de l’exposition itinérante « Le Nord-Pas de Calais vu par ses photographes » sur le thème « Femmes et hommes dans l’action politique » retracent des instants forts de ces trente dernières années. « Toute société qui prétend assurer aux hommes la liberté doit commencer par leur garantir l’existence », disait Léon Blum. Voilà notre combat. Voilà la justification de notre action politique. A l’écoute de tous, nous œuvrons dans le but d’améliorer le cours des choses et d’offrir aux citoyens une vie plus juste. Unis et mobilisés, les habitants de notre région se retrouvent eux aussi au côté de leurs élus, au cœur des luttes, des manifestations, afin de faire entendre leur voix. Au-delà des moments difficiles, nous vivons aussi, tous ensemble, des instants de bonheur, de partage et de détente. Même si l’action politique est un sujet sérieux, dans la région, les photographes ont parfois immortalisé l’humour de certaines situations. J’espère que tout comme moi, vous prendrez plaisir à découvrir cette exposition de qualité, qui ne met pas uniquement en lumière des femmes et des hommes du monde politique, mais qui braque les projecteurs sur ces personnes engagées au quotidien dans la vie politique, syndicale ou associative. Dominique Dupilet Président du Conseil Général du Pas-de-Calais |
L’humain au centre des préoccupationsL’exposition « Femmes et hommes dans l’action politique » montre des personnages connus ou simples citoyens, acteurs de la vie de la cité et solidaires. Cette initiative du Club de la presse contribue à l’accès à la citoyenneté et à la culture, constitue un enjeu favorisant le lien social et le développement des valeurs universelles indispensables à l’épanouissement de l’individu. Entreprise socialement responsable portée par des valeurs de partage et d’humanisme, la Macif place la démocratie et la solidarité au cœur de ses préoccupations. Dans la région 500 salariés et 181 délégués représentant 350 000 sociétaires ont pour mission de traduire ces valeurs au quotidien. Philippe Perrault Jean-Jacques Roy , |
Des idées, des Hommes, des espoirsPourquoi être partenaire du Club de la Presse pour une exposition sur les femmes et les hommes de la région Nord-Pas-de-Calais dans l’action politique quand on est un hôpital ? Une façon de saluer le travail, de reconnaître l’effort, l’initiative, le sens civique de ceux qui nous aident à faire la région. L’hôpital est un lieu où chacun est passé, passe ou passera. Un endroit où, plus qu’ailleurs, il faut de l’empathie, de l’abnégation, mais également des moyens humains, financiers, matériels, pour permettre à chacun un accès à un bien précieux : la santé. Rendre hommage au travail important de nos politiques c’est également attirer l’attention sur la région, reconnaître son histoire, sa culture, les gens tout simplement, une région qui bouge, qui évolue tout comme notre hôpital. Fort de son partenariat renforcé avec le C.H.R.U., de sa communauté de territoire avec ceux de Bailleul et d’Hazebrouck, le Centre hospitalier d’Armentières, le C.H.A. comme ils disent, offre bien plus que des techniques, du savoir-faire et de la qualité de soins. Notre hôpital, c’est notre fierté, s’ouvre à l’extérieur, à la culture, il propose des espaces aux expos, aux artistes. Photographes, musiciens, comédiens, conteurs, peintres, tous sont les bienvenus. Outre la technique sophistiquée de la médecine d’aujourd’hui, nous voulons aussi faire entrer au C.H.A. l’échange, la confrontation d’idées, en faire un lieu de vie où chacun pourra se soigner mais aussi voir, entendre, comprendre, se cultiver. Pierre Pamart, |