Police(s) - Des haies d’honneur à la haine anti-flics

, par Club de la presse hdf

En janvier 2015, toute la France était Charlie et applaudissait ses policiers en héros. Deux ans après, plusieurs d’entre eux ont été assassinés ou agressés. Comment la police est-elle passée de l’image héroïque post-attentats, prête à mourir pour protéger entre autres la liberté de la presse, comme Franck Brinsolaro, garde du corps de Charb en ce jour tragique, à celle de quasiment ennemis pour certains jeunes des quartiers, pour les manifestants de la manif pour tous ou ceux contre la loi travail ?

Le journaliste Marc O. EZRATI auteur du livre-enquête « Police(s) - Des haies d’honneur à la haine anti-flics » était au Club de la presse le 3 avril. Pour écrire son ouvrage, il a rencontré de nombreux policiers, écouté leurs doléances, échangé avec eux sur leur métier, leurs espoirs et leurs déceptions. Il a aussi observé les manifestations, autorisées ou non, rencontré des syndicalistes et des responsables politiques. La fatigue accumulée (Un million d’heures supplémentaires non payées en 2015) et les conditions de travail seraient selon lui à l’origine de la colère des policiers. Il faut remonter en 1958 et les assassinats de l’OAS pendant la guerre d’Algérie, parfois pour voler les armes de services, pour retrouver un tel niveau de fatigue dans la police.

Face au malaise des fonctionnaires, le journaliste avance de nombreuses idées pour réformer l’institution dont le transfert de compétence de sécurité de l’État aux régions. Une idée difficilement applicable dans l’immédiat.


 

 

 

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