Loup Bureau : la Turquie menace les journalistes étrangers

, par Club de la presse hdf

Libéré après avoir passé 51 jours dans les prisons turques, le journaliste Loup Bureau est arrivé ce week-end en France ou il a pu retrouver sa famille. Mais sa libération ne signifie pas pour lui la fin de l’histoire puisqu’il reste accusé par la justice d’Ankara. Une telle condamnation le placerait sous la menace d’un mandat d’Interpol.

Après 51 jours de prison dans des conditions très dures, Loup Bureau a été libéré mais la justice turque l’ accuse officiellement de « participation à un groupe terroriste ». Il lui est reproché d’avoir réalisé en 2013 un reportage diffusé par TV5 Monde sur les militants kurdes de l’YPG. Le procès se déroulera en son absence mais s’il était condamné, Interpol pourrait émettre un mandat d’arrêt international contre lui.

Ce ne serait pas une première : le 3 août dernier, Hamza Yalçin journaliste à la double nationalité turque et suédoise, habitant en Suède depuis plus de 30 ans, a été arrêté par la police espagnole. Les autorités d’Ankara avaient demandé un mandat d’arrêt international contre lui pour avoir insulté le président Erdogan et être lié à un groupe d’extrême gauche considéré comme illégal. Ayant fait appel de son extradition, il est toujours détenu à Barcelone, dans l’attente de la décision.

Pour Reporter Sans Frontières, à travers Loup Bureau, la gouvernement d’Erdogan souhaite mettre en garde les journalistes étrangers qui enquêteraient sur lui et le critiqueraient. « N’oublions pas qu’il y a 160 à 180 journalistes turcs en prison », rappelle Pierre Haski, le président de RSF.

Source : https://www.humanite.fr/turquie-loup-bureau-libere-mais-pas-tire-daffaire-642145


 

 

 

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