Loup Bureau : une intersyndicale de journalistes écrit à Harlem Désir

, par Club de la presse hdf

Les syndicats SNJ, SNJ-CGT et CFDT-Journalistes ont publié une lettre ouverte à Harlem Désir, représentant pour la liberté des médias au sein de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), pour « attirer solennellement [son] attention sur le cas de Loup Bureau et sur la situation [des journalistes] turcs » et l’appeler à tout mettre en œuvre pour sa libération.

Loup Bureau est enfermé depuis 40 jours dans les geôles de Turquie, accusé d’appartenir à « une organisation terroriste armée » pour avoir réalisé un reportage diffusé sur TV5 Monde sur les Kurdes de Syrie qui combattent Daech (voir la vidéo ci-dessous).

Les syndicats rappellent que cette arrestation n’est pas un cas isolé. Le pouvoir turc se livre à une attaque généralisée contre la presse et la liberté d’informer. Avec plus de 160 professionnels des médias détenus, la Turquie a créé « la plus grande prison au monde de journalistes » pour tenter d’imposer un black out total sur la situation de ce pays en proie à un régime totalitaire.

Turquie : Loup Bureau n’a fait qu’exercer son métier d’informer

Lettre ouverte à M. Harlem Désir, représentant pour la liberté des médias au sein de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE)

Monsieur,

A l’occasion de votre prochaine visite au siège de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) à Bruxelles, les syndicats français de journalistes (SNJ, SNJ-CGT, CFDT-Journalistes), membres de la FIJ, souhaitent attirer solennellement votre attention sur le cas de Loup Bureau et sur la situation de nos confrères turcs.

Notre confrère français se trouve incarcéré depuis bientôt 40 jours en Turquie, accusé d’appartenir à « une organisation terroriste armée ». Sa récente demande de libération a été rejetée par les autorités turques. Cette fin de non recevoir d’Ankara constitue une véritable atteinte à la liberté de la presse.

Le pouvoir turc veut imposer un black out total sur la situation en Turquie interdisant aux journalistes étrangers de rendre compte de la réalité de ce pays en proie à un régime totalitaire. Le président français Emmanuel Macron, qui a misé avant tout sur une politique de communication dans cette affaire, a pour l’heure essuyé un échec patent face à son homologue turc. Loup Bureau reste derrière les barreaux de sa geôle où il est à l’isolement.

L’affaire Loup Bureau n’est pas un cas isolé. C’est une attaque généralisée contre la presse internationale et nationale : 160 journalistes turcs et kurdes sont en détention victimes du régime turc qui peut se targuer d’avoir crée la plus grande prison au monde de journalistes.

Nous vous appelons solennellement au titre de vos attributions auprès de l’OSCE à tout mettre en œuvre pour rendre la liberté à Loup Bureau qui n’a fait ici qu’exercer son métier d’informer les citoyens.

SNJ - SNJ-CGT - CFDT-Journalistes

Voir la lettre sur le site du SNJ


 

 
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